dimanche 15 novembre 2020

Bach - Les Cantates (1/5)

 

Johann Sebastian Bach

Johann Sebastian Bach



Voici le premier article d'une série consacrée à Bach.

Les Cantates

Bach (1685-1750) est un géant de la musique. On connaît à peu près 1080 œuvres répertoriées dans le catalogue des œuvres de Bach, en allemand : Bach-Werke Verzeichnis, ce qui donne le sigle BWV attaché à ses œuvres. Il s’agit d’un catalogue thématique et non pas chronologique.

Je commence tout d’abord par les cantates qui sont des compositions vocales et instrumentales en plusieurs morceaux. Elles sont partie intégrante du culte protestant. 

Il fut demandé à Bach, alors qu’il était cantor de Leipzig, de composer une cantate par semaine. On en connaît environ 250. 

Voici une anthologie de mes cantates préférées.

J'en ai tiré une playlist que j'ai créé sur les différentes plateformes.

Voici les liens vers la playlist.


Spotify:

https://open.spotify.com/playlist/5CH1Y2ggekQ8VcKi63dmnx?si=b02b3d116e7747a4

Qobuz:

https://open.qobuz.com/playlist/16265074

Apple Music:

https://music.apple.com/fr/playlist/les-plus-belles-cantates-de-bach/pl.u-kv9llNaCJKbjV9

Deezer:

https://deezer.page.link/dPyEBNMEqZdQASvn8




La cantate des paysans BWV 212 & la cantate du café BWV 211


Bauern-Kantate (la cantate des paysans) est une cantate très joyeuse qui parle de la vie paysanne en utilisant une espèce de bas-allemand. Le texte de cette cantate a été écrite par Picander en l'honneur du chambellan et Électeur de Saxe Carl Heinrich von Dieskau. 

C'était son 36e anniversaire et il reçut, comme il était de coutume à l'époque, l'hommage des paysans de son domaine. Il s'agit d'une cantate burlesque dans laquelle Picander fait l'éloge de von Dieskau qui était directeur des impôts. 

A noter pour l'anecdote que ce von Dieskau est un ancêtre du célèbre baryton Dietrich Fischer-Dieskau.

Voici en extrait la superbe folia que Bach a introduit dans l'air "Unser trefflicher" avec le Choeur de Chambre de Namur et Les Agrémens sous la direction de Leonardo García Alarcón:




Contrairement à la vision que l’on a habituellement de Bach, qui le présente comme un personnage austère, Bach était un bon vivant. Il suffit pour s’en persuader d’écouter sa très humoristique cantate du café. 

A l’époque de Bach, il était mal vu pour une femme de boire du café. Il se trouve que la fille du bourgeois M. Schlendrian (basse) boit quotidiennement du café. Il veut lui faire perdre cette mauvaise habitude. Il croit la faire céder en lui promettant de lui trouver un mari, si elle accepte d’arrêter de boire du café. 

Lieschen (soprano) dit à son père qu’elle veut bien d’un mari. Et, en aparté, dit qu’elle n’acceptera qu’un mari qui la laissera boire autant de café qu’elle veut. 

Une cantate très comique qui préfigure les opéras bouffe.

Ma version favorite est celle dirigée par Nikolaus Harnoncourt, avec une très belle distribution vocale: Rotraud Hansmann, soprano, Kurt Equiluz, ténor et Max van Egmond, basse.

Voici une autre version dirigée par Harnoncourt:




Christus der ist mein Leben BWV 95



·         Ce que je préfère dans cette cantate est l’air pour ténor : « Ach, schlage doch bald, selge Stunde » (« Ah sonne rapidement, heure bénie ») avec les pizzicati de cordes et le hautbois da caccia. Ma version préférée est celle dirigée par Nikolaus Harnoncourt avec Kurt Equiluz (ténor). 

        En voici une version live dirigée par Key Johannsen: 


Herz und Mund und Tat und Leben BWV 147


Herz und Mund und Tat und Leben (Cœur et bouche et action et vie) BWV 147 est une des plus célèbres cantates de Bach avec de magnifiques chœurs comme le sublime « Jesus bleibet mein Freude » (« Jésus, que ma joie demeure »).

Ecoutez, à nouveau, une version interprétée par Nikolaus Harnoncourt:




La Cantate du Veilleur "Wachet auf, ruft uns die Stimme" BWV 140



Cette cantate jouit d'une notoriété exceptionnelle, notamment grâce à son choral central, "Zion hört die Wächter singen" ("Sion entend les veilleurs chanter"), qui a fait l'objet de nombreuses transcriptions. J'ai sélectionné la version dirigée par John Eliot Gardiner.

En version live, j'ai choisi la version interprétée par Nuria Rial - soprano, Bernhard Berchtold - tenor, Markus Volpert - bass, le choeur et l'orchestre de la fondation J.S. Bach sous la direction de Rudolf Lutz.

Je vous recommande particulièrement le duo entre le soprano et la basse (vers 8:09) et le fameux choral (vers 13:51).



Ich habe genug BWV 82



Ich habe genug (J’en ai assez) BWV 42 est une cantate célèbre pour son air d’introduction qui donne son titre à la cantate, et une interprétation exceptionnelle de Dietrich Fischer-Dieskau dirigé par Karl Richter. Laissez-vous envoûter par cette musique magnifique:




Ich hatte viel Bekümmernis BWV 21



Ich hatte viel Bekümmernis (Mon cœur était plein d’affliction) BWV 21 est renommée pour le duo entre l’âme (soprano) et Jésus (basse) : « Komm, mein Jesu » (« Viens, mon Jésus »). Dans ce duo Jésus vient réconforter l’âme qui s’inquiète de la mort.

Au disque ma version préférée est celle dirigée par Philippe Herreweghe.

En live, je vous propose une version récente dirigée par l'excellent Raphaël Pichon:




 


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