mardi 22 février 2022

Steely Dan

 

Steely Dan

Steely Dan


Steely Dan est un groupe de rock américain composé de Walter Becker (guitare et basse, à gauche sur la photo) et Donald Fagen (chant et claviers, à droite sur la photo). 

D’abord formé comme un groupe rock conventionnel, Steely Dan a évolué vers un duo mélangeant des genres aussi variés que le rock, le jazz, la pop, la musique latine, le blues, le reggae et le rhythm and blues.

En 1974, ils dissolvent leur groupe, cessent de se produire sur scène, et travaillent exclusivement en studio, puisant à volonté parmi la crème des musiciens des États-Unis à travers une production et un son particulièrement sophistiqués.

Entre 1972 et 1980, ils sortent 7 albums studio. En 1980, juste après la sortie de l'album Gaucho, le groupe se sépare et Donald Fagen commence une carrière solo.

Fagen et Becker refondent leur groupe pour donner des concerts à partir de 1993 et publient, vingt ans après Gaucho, l'album Two Against Nature qui obtient le Grammy Award de l'album de l'année 2000. Le groupe est introduit au Rock and Roll Hall of Fame en 2001, et continue de façon ininterrompue les tournées internationales depuis lors, tandis que leur dernier album, Everything Must Go est sorti en 2003. 

Steely Dan a vendu plus de 40 millions d'albums au cours de son histoire.

Walter Becker meurt le 3 septembre 2017 à l'âge de 67 ans. Donald Fagen annonce alors son intention de « garder vivante » la musique qu'il a créée avec son partenaire, « aussi longtemps que je le pourrai avec le groupe Steely Dan ».

Si j'ai choisi de vous présenter ce duo, c'est que j'adore le son de leurs albums, leur rythme chaloupé mélange de rock, de jazz et de reggae, aux inflexions funky, et leur humour sarcastique.

Ils ont la particularité d'avoir réalisé des chansons aux paroles cryptées et difficiles à décoder. Je me suis attaché dans cet article à les décoder (en utilisant les ressources de sites comme "songmeanings" et "songfacts"), sachant que ces paroles donnent lieu parfois à plusieurs interprétations, j'ai essayé de sélectionner la plus vraisemblable, mais je ne garantis pas que mon interprétation est toujours la bonne.

D'autre part, je voudrais insister sur le fait que leurs paroles ont parfois un contenu sexuel, ou bien sur les drogues, ou bien tout simplement éloigné du politiquement correct. Si cela vous choque ou bien si vous considérez que vous êtes trop jeune pour lire ce genre d'explications, je vous invite à ne pas lire ce qui va suivre.

Le premier exemple qui illustrera ce propos est le nom du groupe lui-même: Steely Dan. Fagen et Becker sont des fervents de la littérature de la Beat Generation, ils baptisent leur groupe d'après le nom d’un godemiché en caoutchouc tiré du roman "Le Festin nu" de William Burroughs.

Je vous ai concocté une playlist chronologique complétée par les albums solos de Donald Fagen.


Voici une sélection des meilleurs morceaux du groupe.


1972 - Can't Buy a Thrill



Can't Buy a Thrill est leur premier album. Il a été disque d’or et a atteint la 17e place au classement des meilleures ventes.

"Do It Again" et "Reelin' in the Years" sont sortis en single et ont atteint respectivement les positions 6 et 11 du Billboard Hot 100.

La chanson "Do It Again" raconte l'histoire de Jack, un monsieur tout-le-monde peu recommandable, qui se livre à des péchés abominables tels que le meurtre pour la vengeance, la trahison et la tromperie, et le jeu ..., et il recommence (do it again).

Voici une version de 1972 au Midnight Special Live. Le chanteur aux cheveux longs qui chante avec Donald Fagen est David Palmer qui a participé au premier album.




"Dirty Work" est l'histoire d'un homme qui entretient des relations avec une femme mariée et qui en a assez de jouer ce rôle qu'il appelle un "sale boulot".



Dans "Reelin' in the years", le principal protagoniste ne comprend pas pourquoi sa petite amie l'a quitté. Elle se trouve un nouveau compagnon et il ne comprend pas pourquoi elle n'a pas reconnu ses qualités et ignore ses pleurs.



1973 - Countdown to Ecstasy



Voici le deuxième album du groupe, un album réalisé très rapidement suite au succès du premier.

"Bodhisattva" est un des morceaux les plus rapides et les plus rock du groupe. Le terme Bodhisattva désigne un prêtre bouddhiste. Dans cette chanson, ils se moquent de l'attrait exercé par les philosophies orientales en occident, et surtout sur le fait qu'il faut se débarrasser de ses possessions ("I'm gonna sell my house in town") pour accéder à l'illumination spirituelle.

A noter que ce morceau a été repris par le groupe Toto.

Voici une version live:



"Your Gold Teeth" raconte l'histoire d'une femme joueuse qui tente de séduire les hommes riches au casino. "Gold Teeth" est une expression qui désigne les dés. Il s'agit d'un morceau jazzy avec de beaux solos instrumentaux.


"Show Biz Kids" est une critique corrosive du monde du show-biz où les gens ne pensent qu'à eux et aux possessions matérielles. Et en s'auto-parodiant ils disent même que ces gens veulent avoir un T-shirt de Steely Dan. Les radios n'ont pas apprécié le côté satirique de la chanson et l'ont boudé.

Voici une version live de 2006 avec l'excellent Michael McDonald (du groupe The Doobie Brothers), qui a souvent fait les chœurs sur les albums du groupe.



"King of the World" est l'histoire d'un survivant d'une apocalypse nucléaire qui parle sur sa radio amateur. Comme il n'y a plus personne, il est "le roi du monde". On notera dans ce morceau l'utilisation très maligne d'un synthétiseur qui évoque la sirène d'un raid aérien.




1974 - Pretzel Logic



En 1974 sort le troisième album du groupe. Il comprend la chanson, "Rikki Don't Lose That Number", qui fut le premier grand succès du groupe. 

L’album a été disque d’or et huitième au classement des ventes. Ce succès est assez remarquable dans la mesure où la musique est sans concessions et est très différente de la musique rock de l’époque.

Une introduction très bizarre de flapamba (instrument rare de la famille des marimbas), suivi d'une superbe ballade rock, voici le titre "Rikki Don't Lose That Number". Rikki Ducornet est une poétesse et écrivaine. Donald Fagen l'a rencontrée alors qu'il fait ses études au Bard College (un établissement d'enseignement des arts libéraux). Bien qu'elle soit mariée à un professeur du collège et enceinte, Donald lui laisse son numéro. Il s'est souvenu de cette anecdote quand il écrit la chanson dans laquelle il lui demande instamment de le rappeler. Dans la vraie vie, elle ne l'a jamais rappelé, mais en entendant la chanson dans un magasin, elle se dit: "Cette chanson parle de moi !"



La chanson "Barrytown" parle des préjugés des gens vis-à-vis des jeunes hippies.



Le morceau "East St-Louis Toodle-Oo" est une adaptation fantaisiste d'un titre de Duke Ellington.




1975 - Katy Lied



Sorti en 1975, cet album est le premier de la seconde période du groupe (1975-1980), pendant laquelle Steely Dan, réduit au duo d'auteurs-compositeurs Donald Fagen (chant, claviers) et Walter Becker (basse, guitare), utilise des dizaines de musiciens de studio au gré de ses différents besoins sur les titres qui composent ses disques.

Le premier morceau choisi est "Docteur Wu". L'interprétation de ce titre est sujette à caution. Il me semble néanmoins probable de comprendre que le fameux "Docteur Wu" n'est pas un personnage réel, mais la personnification d'une drogue, en l'occurrence l'héroïne. La chanson raconte l'histoire d'un drogué qui connaît une femme qui s'appelle Katy, il pense pouvoir redémarrer sa vie avec elle. Il s'aperçoit alors qu'elle aussi est droguée. On remarquera la superbe intervention d'un saxophone.



La chanson "Everyone's Gone to the movies" a des paroles tendancieuses, elle parle d'une personne peu recommandable (un certain Mr LaPage) qui encouragerait des jeunes à regarder des films interdits à leur âge (les films underground étant en 8mm à l'époque: "We know you're used to sixteen or more, sorry we only have eight").

On notera le côté faussement léger et innocent de la musique.



Le titre "Chain Lightning" est également très "cryptique". Les analyses partagées sur internet semblent toutes converger sur le fait qu'il s'agit de l'évocation de deux allemands qui se rendent à un meeting nazi. Trente ans plus tard ils retournent dans le même endroit. Selon les hypothèses il pourrait aussi s'agir de deux mafiosos ou de deux trafiquants de drogues. On comprend facilement qu'il ne s'agit pas pour Steely Dan de vanter cela, mais bien plutôt d'une moquerie ironique et sarcastique.


 

1976 - The Royal Scam



Sur cet album j'aurais volontiers sélectionné tous les titres, car c'est certainement un des meilleurs albums de notre duo. 

Néanmoins j'ai fait ma sélection, afin de vous livrer la substantifique moelle de cet opus.

Le morceau "Kid Charlemagne" parle du chimiste Owsley Stanley, qui est devenu dans les années 70 et 80 un des plus célèbres vendeurs de LSD de la côte ouest (San Francisco et L.A.). La chanson raconte que lorsque ses clients ont arrêté de prendre du LSD il a vu son monde s’effondrer, et il est devenu obsolète. Poursuivi par la police, il s'est fait bêtement arrêté car il avait oublié de mettre de l'essence.

Voici une version live donnée par les Dukes of September:



Le morceau "Sign In Stranger" a une incroyable instrumentation. En tant que fan de SF, Donald Fagen invente une planète imaginaire appelée Mizar Five, où tous les types louches peuvent redémarrer leur vie. On peut penser qu'il s'est inspiré de romans de SF tels que "Planète à gogos" de Cyril M. Kornbluth et Frederik Pohl, ou bien "Le Prince des Etoiles" de Jack Vance qui parle d'une planète Mizar 6.



"The Fez", encore une chanson tendancieuse. En argot des années 70 aux Etats-Unis, the fez désigne un préservatif. En outre dans la phrase: "No I'm never gonna do it without The Fez on", Donald Fagen se permet un jeu de mot phonétique avec le verbe français faire: entre l'anglais "Fez on" et le français "faisons". Ce qui pourrait signifier: "No I'm never gonna do it without doing it" ("Non, je ne vais jamais le faire sans le faire").



Dans "Green Earrings", l'auteur raconte l'histoire d'un amant prêt à voler les boucles d'oreille de sa compagne pour aller, sans remords, s'acheter de la drogue.



Enfin, dans "Haitian Divorce", on apprend que l'on peut divorcer rapidement à Haïti. C'est donc l'histoire d'une femme qui se rend à Haïti pour divorcer, là-bas elle a une aventure avec un haïtien et tombe enceinte. La chanson est sur un rythme de reggae.



1977 - Aja



Aja est le sixième disque du groupe et encore une grande réussite. L' album se classera dans les meilleures ventes et remportera un Grammy Award. Aja contient la participation de plusieurs grands musiciens de session. 

La chanson-titre de huit minutes de long propose des changements de rythmes fondés sur le jazz, un solo du célèbre saxophoniste Wayne Shorter, et une superbe instrumentation. Aja est le prénom de l'épouse coréenne d'un des amis de Donald Fagen.



La chanson "Deacon Blues" parle d'un homme qui a pris la décision de vivre ses rêves et de devenir musicien (en l'occurrence saxophoniste). On surnomme l'Alabama "The Crimson Tide" ("La vague pourpre"), un nom pour les gagnants. Lui, il veut qu'on l'appelle "Deacon Blues", qui est nom pour les perdants.



"Peg" est le nom fictif d'une starlette qui connaît le succès. La chanson est écrite par un ancien petit ami qui a été abandonné. Le prénom Peg a été choisi car il était assez court pour s'adapter à la musique.



Quant à "Josie", c'est probablement une jeune femme sortie des fantasmes de jeunes gens, car elle permet de braver tous les interdits. Pour moi, une des meilleures chansons du groupe.




1978 - FM Soundtrack



En 1978, Steely Dan participe à la bande originale du film "FM". On retrouve dans cette bande son deux titres: "Do it again" et "FM" qui est inédit. A noter que cette bande originale sur laquelle on retrouve des artistes comme Steve Miller, Foreigner, Tom Petty ou les Doobie Brothers est excellente.

Le titre "FM" désigne la radio FM: les filles aiment la bonne musique, le funk et le reggae, cela les met dans de bonnes conditions. La radio FM permet d'écouter cette bonne musique sans parasites: "no static at all".

A noter que l'album contient une reprise du morceau avec un beau solo de saxophone.




1980 - Gaucho



Il s'agit du dernier album de Steely Dan, avant une coupure de vingt ans. A noter également, que c'est l'album qui contient trois de mes morceaux favoris, les voici.

"Babylon Sisters" décrit la relation entre un homme mûr et une jeune fille de petite vertu (ce qui est indiqué par le choix de "Babylon", qui évoque dans la bible un lieu de perdition). Il voudrait être le seul qu'elle aime. Ses amis lui disent qu'il joue avec le feu.



Le titre suivant, "Hey Nineteen" traite également du même sujet. Le problème pour l'homme d'âge mûr est que malgré sa passion, il s'aperçoit qu'ils n'ont rien en commun à cause de la différence d'âge.



La chanson "Glamour Profession" raconte les mésaventures de trois personnages connus, qui connaissent des déboires suite à leurs activités illégales. Toute l'astuce de Donald Fagen, dans les paroles de la chanson, est de masquer de qui il s'agit, de manière à éviter les problèmes, et de distiller des indices complexes.




1982 - Donald Fagen - The Nightfly



Si pendant cette période, le groupe Steely Dan ne sort aucun album, ce n'est pas le cas de Donald Fagen qui démarre sa carrière solo. 

Son premier album s'intitule "The Nightfly". Il fut favorablement comparé à son meilleur travail avec Steely Dan. On peut entendre dans cet album concept des musiciens comme Jeff Porcaro à la batterie, Randy et Michael Brecker à la trompette et au saxophone ténor, le guitariste Larry Carlton et le bassiste Marcus Miller.

Le premier titre, "I.G.Y.", désigne l'International Geophysical Year (1957-1958) et parle de tous les progrès que l'on prévoyait dans les années 50 et qui allaient simplifier la vie.

A noter, pour ceux qui ont connu cette époque, que ce titre a servi de générique à la station NRJ à ses débuts.



Ensuite Donald Fagen fait une reprise du morceau "Ruby Baby", une chanson composée par Leiber & Stoller et créée par le groupe soul The Drifters. La version de Donald Fagen apporte réellement quelque chose à la chanson.



La chanson "New Frontier" se déroule au début des années 60 et raconte l'histoire d'adolescents qui trouvent l'amour dans un abri antiatomique. Le morceau est à la fois sarcastique et nostalgique.



La chanson "True Companion" ne figure pas directement sur l'album The Nightfly, mais elle est composée à la même époque par Donald Fagen pour la bande originale du film animé de SF "Heavy Metal" (en français "Métal Hurlant"). Il s'agit d'une méditation à la "Dark Star" sur les habitants d'un vaisseau spatial qui rêvent de trouver un monde vert. True Companion est le nom du vaisseau.


 
Je ne parlerai pas ici des autres albums de Donald Fagen.


2000 - Two Against Nature



Il faut donc attendre 20 ans après Gaucho pour l'album suivant. Classé numéro 6 au Billboard Top 200, cet album a gagné quatre trophées Grammy Awards aux États-Unis.

Ce n'est pas mon album préféré.

J'ai sélectionné le morceau "Jack Of Speed" qui nous offre des cuivres jazzy. C'est l'histoire d'un gars qui a changé à cause de son addiction à la drogue. Il semble qu'il n'y ait pas de retour possible.


Le morceau "Cousin Dupree" est une chanson humoristique sur un gars qui tombe amoureux de sa jeune cousine.




2003 - Everything Must Go



Everything Must Go est le dernier album du groupe Steely Dan publié à ce jour. Classé numéro 9 au Billboard Top 200, cet album a eu un honnête succès commercial aux États-Unis.

Pour moi, il y a plein de pépites dans cet album, à commencer par "The Last Mall", un chanson qui parle des courses que vous faites juste avant la fin du monde.



Dans "Things I Miss The Most", après un divorce ou la perte de l'être aimé, l'auteur se rappelle avec nostalgie des choses qui lui manquent le plus.



"Blues Beach" est une histoire de gens en cure de désintoxication qui se sentent plus ou moins résignés.



"Pixeleen" est l'histoire d'une fille, héroïne de jeux vidéos. L'indice provient déjà de son nom qui contient le mot "pixel", d'où l'idée du jeu vidéo.



Enfin je termine cet article avec le morceau au titre éponyme "Everything Must Go". Cette chanson est la dernière de l'album, et les paroles disent:

'Cause we're goin' out of business
Everything must go

comme s'ils annonçaient la fin de leur carrière, au moins en studio. Et, en effet, il s'agit de leur dernier album ...




mardi 15 février 2022

Glass Hammer

 

Glass Hammer

Glass Hammer


Dans cet article j'ai décidé de sortir des sentiers battus et de vous faire découvrir un des meilleurs groupes de Rock Progressif américains: Glass Hammer.

Ce groupe a été fondé en 1992 par Steve Babb et Fred Schendel qui sont originaires de Chattanooga dans le Tennessee.

Si Steve Babb (basse et claviers) et Fred Schendel (claviers, synthétiseurs, orgues) sont des membres permanents du groupe, le personnel a beaucoup changé, en particulier les chanteurs du groupe. En effet, celui-ci a compté les chanteurs suivants: Michelle Young, Susie Bogdanowicz, Carl Groves, Jon Davison (actuel chanteur du groupe Yes) et Hannah Pryor.

J'ai sélectionné dans la photo ci-dessus une des formations les plus stables du groupe avec de gauche à droite: Fred Schendel (claviers), Kamran Alan Shikoh (guitare), Susie Bogdanowicz (chanteuse principale du groupe de 1999 à 2021), Steve Babb (basse) et Aaron Raulston (batterie).

Pour essayer de vous situer ce groupe, ses principales influences sont Yes, Emerson, Lake & Palmer, Kansas et même parfois King Crimson. Le fait d'avoir compté parmi ses membres le chanteur Jon Davison, l'actuel chanteur de Yes, a beaucoup contribué à faire comparer certains des albums de Glass Hammer à ceux du groupe Yes.

Le nom du groupe "Glass Hammer" a semble-t-il été trouvé parmi les titres d'une pile de livres de SF.

Ce groupe est encore peu connu en France, si l'on excepte le public spécifiquement amateur de Rock Progressif. Il est à noter que ce groupe est très prolifique, puisqu'ils ont sorti pas moins de 20 albums studio et que l'ensemble des musiciens et des chanteurs qui ont contribué aux albums sont excellents.

Je vous ai concocté une petite sélection des meilleurs albums et des meilleurs morceaux de ce groupe.

A noter également que je vous ai préparé une playlist. Le nombre de morceaux de Glass Hammer disponibles est relativement restreint. Si vous aimez ce groupe et sa musique, je ne saurais vous recommander mieux que d'aller sur leur site pour acheter leur musique, soit sous forme de CD, soit en téléchargement:


Vous pouvez également vous rendre sur leur site bandcamp:



Voici les liens vers la playlist:

Spotify:
Qobuz:



1993 - Journey of the Dunadan



Ce premier album est sorti en 1993, et en tant que fan de J.R.R Tolkien, je ne pouvais pas omettre de le citer. En effet, les chansons de cet album sont inspirées des aventures d'Aragorn, un des principaux personnages du "Seigneur des Anneaux" de Tolkien.

Il faut néanmoins admettre que cet album n'est pas très réussi, et que s'il s'agit d'un coup d'essai, il ne s'agit pas encore d'un coup de maître et je ne recommande pas trop l'écoute de cet album pour découvrir le groupe.

Pour vous faire une idée des débuts de Glass Hammer, voici la chanson "Way to her Heart" qui est quand même une des plus réussies de l'album. Une ballade folk qui pourrait faire penser à Crosby, Stills & Nash.


1995 - Perelandra



Avec ce deuxième album, on change tout de suite de niveau. C'est un excellent concept-album qui est basé sur des romans de l'écrivain C.S. Lewis: les Chroniques de Narnia et la Trilogie Cosmique (composée des trois romans: Au delà de la planète silencieuse, Perelandra et Cette hideuse puissance).

On notera que cet album contient un pastiche amusant. En effet, le morceau "Felix the Cat" est une adaptation rock aux claviers de la quatrième symphonie de Mendelssohn (ce titre n'est pas disponible sous Youtube).

J'ai sélectionné le morceau "Time Marches On", typique du style de Glass Hammer, avec de belles harmonies vocales et une utilisation sophistiquée des claviers. On retrouve au chant Fred, Steve, Walter Moore (qui joue également des guitares) et Michelle Young.



Ensuite, j'ai choisi le morceau "Lliusion" qui a été ré-enregistré pour la compilation "A matter of time". On retrouve Fred Schendel au chant, et la nouvelle chanteuse du groupe Hannah Pryor dans les chœurs. Je trouve ce morceau assez proche de certaines musiques de King Crimson, il raconte en gros que nous sommes trompés par nos sens.





2000 - Chronometree



Chronometree est le quatrième album du groupe et mon album préféré, par son originalité et son son qui est du plus pur rock progressif des années 70.

Il s'agit d'un concept-album dont le héros est Tom, qui entend des aliens qui lui parlent à travers les paroles de ses albums de rock progressif. Ils lui demandent de construire une machine à voyager dans le temps pour revenir dans les années 70, époque bénie pour le rock progressif.

Le principal chanteur est Brad Marler, qui n'apparaît que sur cet album. C'est également le premier où apparaît Susie Bogdanowicz dans les chœurs. A noter la présence de Arjen Lucassen, le leader du groupe Ayreon, à la guitare.

Il y aura une suite à cet album en 2018 avec Chronomonaut.

J'ai sélectionné le morceau "Empty Space / Revealer" qui laisse une grande liberté et une grande virtuosité aux claviers.



Mon morceau préféré est "Chronotheme". On ne le trouve pas sous Youtube, mais pour ceux qui ont Facebook on peut trouver un live de 2015 sur la page du groupe:



2001 - The Middle Earth Album


Je ne pouvais pas passer sous silence l'album suivant qui est, à nouveau, une adaptation en disque de thèmes tirés du "Seigneur des Anneaux" de J.R.R. Tolkien.

Cet album n'est pas du tout du rock progressif mais plutôt un album folk assez humoristique. L'album est divisé en deux parties: dans la première moitié les auteurs nous emmènent soi-disant dans l'auberge du "Prancing Pony" (une auberge qui apparaît dans le Seigneur des Anneaux) et on peut entendre des morceaux folk aux accents celtes qui m'ont toujours irrésistiblement fait penser à des chansons de Hobbit. La seconde partie est plus classique et fait plus appel aux instruments électriques.

J'ai sélectionné le morceau "As I walk" chanté par Felicia Sorensen. On est plus chez Enya ou Loreena McKennitt que chez Yes ou Kansas !




2002 - Lex Rex



On retrouve avec cet opus à la fois le rock progressif et le type du concept-album. Celui-ci raconte l'histoire d'un romain assailli par d'anciens dieux et déesses. 

La pochette a été réalisée par Rosana Azar qui avait déjà dessiné la pochette du premier album Journey of the Dunadan.

Les chansons sont interprétées par Walter Moore et Susie Bogdanowicz. Les meilleurs titres sont "One King", "Centurion" et "Heroes & Dragons". 

Voici un autre très bon morceau, "Tales of the Great Wars", avec une musique à la fois du passé et totalement intemporelle.



Je vous propose une version live de 2003 du morceau "Further up and Further in":





2004 - Shadowlands



Dans ce septième album, les principaux chanteurs sont Susie Bogdanowicz, Walter Moore et Flo Paris. On retrouve sur cet album une intéressante reprise du morceau "Longer" de Dan Fogelberg, et le titre "Behind the great beyond", un morceau fleuve de plus de 20 minutes.

L'album raconte l'histoire du baron Marbot, un aide de camp à l'époque de Napoléon qui doit transmettre des ordres de retraite à différents régiments. Grièvement blessé, il est sauvé par son cheval appelé Lisette.

J'ai sélectionné le morceau "So Close, So Far", dans cette version live les chanteurs sont Susie Bogdanowicz et Carl Groves. Il s'agit d'un morceau très symphonique avec ses synthés et l'orgue Hammond.



2005 - The Inconsolable Secret


Le huitième album studio du groupe est un double album. Le premier CD s'intitule "The Knights", tandis que le second s'appelle "The Lady".

Les chanteurs sur cet album sont Susie Bogdanowicz et Walter Moore. Une édition spéciale de l'album a été publiée en 2013 avec un troisième CD contenant des chansons de l'album réenregistrées avec Jon Davison au chant.

Le nom de l'album vient du sermon de C.S. Lewis intitulé "The weight of glory".

Voici le morceau "Long and long ago" dans la version chantée par Jon Davison. Il est clair que l'on sent la ressemblance avec le groupe Yes. Sans compter que la pochette a été réalisée par Roger Dean, l'artiste qui dessine toutes les pochettes de Yes.



Voici une superbe version live du morceau fleuve "The Knight of the North" (plus de 23 minutes!) interprété au chant par Carl Groves et Susie Bogdanowicz.





2010 - If



Avec l'album "If" on rentre de plein pied dans la période du chanteur Jon Davison. Dans cet album apparaissent Alan Shikoh à la guitare et Randall Williams à la batterie. A noter que l'album suivant "Cor Cordium" est dans la même lignée.

La pochette de l'album, signée Tom Kuhn, est magnifique.

J'ai sélectionné le morceau qui est probablement un des plus beaux titres de Glass Hammer: "If the Stars". Dans cette version live les chanteurs sont Susie Bogdanowicz et Carl Groves.




2012 - Perilous



Sur ce treizième album, nous avons la dernière participation de Jon Davison au groupe Glass Hammer, il rejoint à cette époque le groupe Yes.

À propos de l'histoire de Perilous , Steve Babb a déclaré: "Il devrait être évident d'après la pochette de l'album et le titre Perilous que quelque chose de terrible se cache juste au-delà de cette porte. Imaginez deux enfants perdus dans un cimetière la nuit et les personnages peu recommandables qu'ils pourraient rencontrer alors qu'ils essayent de retrouver le chemin du retour. C'est le cadre général de cet album concept. Voilà qui fait froid dans le dos.

Le titre sélectionné est "Our Foe Revealed". Cet ennemi révélé ressemble à nos cauchemars et au personnage décharné de la pochette ...




2014 - Ode to Echo



Ode to Echo est remarquable pour la réunion de tous les chanteurs à plein temps de l'histoire de Glass Hammer avec Groves, Davison, Bogdanowicz, et Walter Moore partageant le chant principal, tandis que les leaders Steve Babb et Fred Schendel (qui ont chanté le chant principal sur plusieurs albums) et la chanteuse originale de Glass Hammer, Michelle Young , fournissent les chœurs.

L'histoire racontée par l'album se base sur le récit mythologique de Narcisse, comme le montre la pochette.

J'ai sélectionné le morceau "Crowbone". On remarquera David Ragsdale du groupe Kansas au violon. Un morceau mélancolique qui devient plus lourd vers 4:30.




2016 - Valkyrie



Ce seizième album raconte la lutte d'un soldat pour rentrer chez lui après les horreurs de la guerre, vers la fille qui l'aime.

La chanteuse principale de l'album est Susie Bogdanowicz.

Voici le superbe morceau "No Man's Land" avec son introduction lente et sourde. On notera le passage très moderne au clavier vers 3:00.





2018 - Chronomonaut



Album concept et suite du quatrième album du groupe Chronometree (2000), il met en vedette le même personnage, Tom Timely, qui lutte maintenant pour atteindre le succès avec son groupe de rock progressif The Elf King dans les années quatre-vingt. Il a été conçu comme une histoire autonome plutôt que comme une continuation directe de l'album précédent.

Le titre "1980 Something" est une chanson nostalgique qui évoque le retour aux années 80. La chanteuse est encore Susie Bogdanowicz.



Notez que les albums suivants feront l'objet d'articles spécifiques.




mardi 8 février 2022

Phil Collins

 

Phil Collins


Phil Collins


Philip David Charles Collins, dit Phil Collins, né le 30 janvier 1951 à Chiswick dans le borough londonien de Hounslow (Angleterre), est un auteur-compositeur-interprète, acteur et producteur musical britannique. 

Il est connu principalement en tant que batteur et chanteur du groupe Genesis, mais il a également une prolifique carrière solo ; il a mené ces deux carrières en parallèle de 1981 à 1996.

En solo, Phil Collins a sorti 8 albums studio. Il reçoit sept Grammy Awards, un Oscar et deux Golden Globes. Il a son étoile sur le Hollywood Hall of Fame. 

Il est considéré comme un des batteurs les plus prolifiques de sa génération, surtout comme principal batteur de Genesis, mais il faut considérer qu'il a participé, en tant que batteur, à des dizaines et des dizaines d'albums d'autres artistes. Il faut également se rappeler qu'il a participé au groupe de jazz Brand X dans les années 70.

Phil Collins débute sa carrière en 1969 avec le groupe Flaming Youth. Mais, dès 1970, il rejoint le groupe Genesis jusqu'en 1996. A cette époque, il a du mal a conjuguer sa carrière solo et sa carrière avec Genesis et se retire provisoirement de Genesis. Néanmoins Genesis se reforme en 2007.

La carrière solo de Phil Collins débute en 1981 avec la sortie de son album Face Value et son énorme tube "In the Air Tonight". 

Dans les années 2010, Phil Collins connaît des problèmes de santé liés à ses vertèbres qui font qu'il ne peut plus jouer de batterie, il annonce ainsi qu'il prend sa retraite. En 2016, il annonce qu'il sort de sa retraite et de 2017 à 2019 repart en tournée avec son fils Nicholas à la batterie. À l'automne 2021, Genesis est de retour sur scène au Royaume-Uni, en Irlande et en Amérique du Nord, avec la tournée The Last Domino ?, la dernière de la carrière de Phil Collins qui chante assis, et à laquelle participe Nicholas derrière les fûts.

Phil Collins est un artiste particulièrement sympathique et plein d'humour (en témoigne la photo ci-dessus). S'il est considéré comme un artiste majeur du rock progressif, il a teinté son rock de pop, de soul et de world music. Il adore la musique de la Motown qui a eu une grande influence sur lui et il lui dédie son dernier album "Going Back" sorti en 2010.

Cet article est dédié à ma femme grande Collinsophile !

1981 - Face Value




C'est donc en 1981 que Phil Collins sort son premier album solo. 

L'album sort en février. Grâce au single In the air Tonight, l'album connait un départ fulgurant, se retrouvant en 1ère position au Royaume-Uni et dans le top 10 dans de nombreux pays dont l'Allemagne. 

In the Air Tonight devient un énorme hit international, se classant dans le top 10 dans de nombreux pays. En voici une version live de 1990 à Knebworth, la partie de batterie est évidemment exceptionnelle et très novatrice.



L'album contient plein d'autres tubes. Voici "This Must Be Love", un morceau lent qui chaloupe bien avec des percussions soignées.



Voici le clip du morceau "I Missed Again". On entend sur ce titre la section de cuivres de Earth, Wind & Fire.



Voici enfin une superbe reprise d'un titre des Beatles, qui ont également été une grande influence de Phil, le titre "Tomorrow Never Knows". On remarquera au passage que sur l'album remastérisé en 2016, la photo de Phil Collins a également été actualisée pour montrer le temps qui passe.




1982 - Hello, I must be going !



En 1982, sort le deuxième album de Phil Collins qui connaît également un grand succès. 

Huit des titres de l'album sont sortis en singles qui se sont classés dans les charts internationaux, notamment la reprise des Supremes, You Can't Hurry Love, qui est le principal succès de cet opus.

Voici "I don't care anymore", une chanson assez sombre mais pleine d'énergie. On y voit Chester Thomson à la batterie, qui remplace Phil Collins quand celui-ci chante.



Voici un live de 1982 qui regroupe plusieurs titres: I cannot believe it's true, I missed again et Behind the lines. Le premier titre est assez funk avec les cuivres de EWF.



Voici la célèbre reprise du titre des Supremes: You can't hurry love, une version live de 1988.



Le titre "The West Side" est un superbe instrumental, qui à l'époque, fut utilisé pour une publicité. On appréciera au passage la partie de batterie.




1984 - Against all odds (BO)



En 1984, Phil Collins participe à la bande originale du film "Against all odds" ("Contre toute attente").

Il écrit la chanson Against all odds (Take a look at me now) qui connaît un important succès international, se classant notamment en tête du Billboard Hot 100 aux États-Unis. Elle est également no 1 au Canada, en Irlande et en Norvège. En France, ayant atteint les vingt premières places du Top 50, elle s'est vendue à 450 000 exemplaires en single.

La chanson permet à Phil Collins de remporter en 1985 le Grammy Award du meilleur chanteur pop et d'être nommé pour le Grammy Award de la chanson de l'année et le Grammy Award du meilleur clip.

Voici une version live donnée durant le live aid 1985:




1985 - No Jacket Required



Ce troisième album est sorti le 25 janvier 1985 sur le label Virgin Records et a été produit par Phil Collins et Hugh Padgham. 

Il a reçu le Grammy Award de l'album de l'année en 1986 et fut un grand succès commercial avec 25 millions d'exemplaires vendus.

Voici le titre "Sussudio" donné live à Paris en 2004, ça déménage bien:



On retourne à un morceau plus calme avec le superbe "One More Night", également live à Paris:



On finit avec "Don't lose my number".




1989 - ... But Seriously



Cet album est la seconde meilleure vente d'albums de Phil Collins derrière No Jacket Required.

Il y a des invités prestigieux sur cet album: David Crosby, Eric Clapton qui joue de la guitare sur "I Wish it would rain down", et Steve Winwood qui joue de l'orgue sur "All of my life".

Voici, pour commencer, le morceau "Hang in Long Enough" live à Paris, un titre très rythmé avec des cuivres.



Ensuite "Something happened on the way to heaven", avec son clip amusant où tout semble être vu par les yeux d'un chien.



Voici le morceau lent "I Wish it would rain down" avec la superbe intervention d'Eric Clapton.



"Another Day in Paradise" est devenu son plus grand succès en solo, se classant n.1 dans de nombreux pays dont l'Allemagne, le Canada, la Suisse et les États-Unis. Au Royaume-Uni, le single se classe n.2. L'immense succès du single permet à l'album de connaitre un départ fulgurant. 

Le vidéoclip met en vedette Phil Collins chantant dans un décor sombre entrecoupés d'images d'immigrants, d'afro-américains et des gens de la rue pour sensibiliser sur la situation des sans domicile fixe.



1993 - Both Sides



L'album "Both Sides" a été réalisé par Phil Collins seul, il y joue de tous les instruments.

Ce n'est pas mon album préféré de Phil.

J'ai sélectionné les morceaux suivants: "Can't turn back the years", une ballade mélancolique sur le temps qui passe inéluctablement, ce qui est montré sur la pochette de l'album remastérisé où Phil apparaît plus vieux.



Et le morceau "We wait and we wonder", un morceau aux accents celtes avec ses cornemuses.



1996 - Dance into the Light



L'album suivant est un véritable bain de jouvence. Phil Collins a remplacé la drum machine par une vraie batterie, on sent des influences de world music qui sont vraiment bien rendues.

On sent tout ce côté festif dans le morceau éponyme:



Dans le titre "Just another story", apparaît une superbe ligne de basse entêtante:



On retrouve la fête et la musique des îles dans "Wear My Hat":



1999 - A Hot Night in Paris



Ce qui est moins connu est que Phil Collins adore le jazz et en particulier les Big Bands. Il réalise son rêve dans cet album live où il interprète des grands titres de Genesis et de son propre répertoire avec un Big Band.

Voici le morceau "Sussudio" en version jazz avec le Buddy Rich Big Band:




2002 - Testify



Voici le dernier album de Phil Collins avec des morceaux originaux. Malgré de mauvaise critiques, l'album s'est plutôt bien vendu.

Il y a de bons morceaux sur cet album, à commencer par "Wake Up Call" dont voici le clip:



Ensuite, le titre éponyme, une douce ballade:



Enfin le morceau "Can't Stop Loving You", un morceau pop à la belle mélodie dont Phil a le secret.




2004 - Finally ... The First Farewell Tour



En 2004, Phil Collins sort le DVD de son live à Paris Bercy, la tournée est intitulée: "Finally ... The First Farewell Tour".

L'introduction du concert est un morceau assez incroyable où l'on voit Phil Collins à sa batterie, rejoint tout d'abord par Chester Thomson à sa propre batterie puis par Luis Conte qui joue des percussions et des tam-tams. Le morceau s'appelle "Drums, Drums and More Drums":




2010 - Going Back



En 2010, Phil Collins sort son dernier album. Il s'agit d'un album de reprises de morceau de la Motown, car Phil adore la musique soul.

Commençons par une reprise du morceau "Uptight" de Stevie Wonder, un titre très festif:



Ensuite, Phil reprend la fabuleux morceau des Temptations: "Papa was a Rolling Stone".



A nouveau une reprise de Stevie Wonder avec le merveilleux "Never Dreamed You'd leave in Summer":



On termine avec "Dancing in the Street" un morceau de Martha and the Vandellas:




1976 - Brand X - Unorthodox Behaviour



Enfin, comme mentionné en début d'article, Phil Collins a de nombreuses cordes à son arc et il a fait partie d'un groupe de jazz fusion dans les années 1970.

Afin de vous montrer à quel point ce style est différent de ce que l'on entend habituellement de Phil Collins, voici le morceau "Nuclear Burn":