samedi 19 mars 2022

Kansas

 

Kansas

Kansas


Kansas est un groupe américain de hard rock progressif, originaire de la ville de Topeka, dans le Kansas, ce qui a donné son nom au groupe. Il est un des principaux représentants du rock progressif américain. 

Le groupe est créé en 1970 et devient célèbre avec les morceaux "Dust in the Wind" et "Carry On Wayward Son". 

Le groupe a publié de nombreux albums qui ont été multi-platine ("Leftoverture", "Point of Know Return" et "The Best of Kansas").

Au total, ils ont réalisé jusqu'à aujourd'hui 16 albums studio, 10 albums live et environ 7 compilations.

Au cours de leur plus de 50 années de carrière, le groupe Kansas a connu de très nombreux changements de personnel.

La photo ci-dessus illustre une des incarnations du groupe avec de gauche à droite: Phil Ehart (batterie), Steve Walsh (chant), Richard Williams (guitare), Billy Greer (basse) et David Ragsdale (violon).

Il faut noter également les membres suivants: Kerry Livgren, qui fut un des membres fondateurs du groupe et un de ses principaux auteurs-compositeurs, il a également joué de la guitare et des claviers. Robby Steinhardt qui fut longtemps le violoniste du groupe et qui est mort en 2021. Ronnie Platt est le chanteur actuel du groupe depuis le départ de Steve Walsh en 2014. Tom Brislin est le claviériste du groupe depuis 2018.

Le groupe est toujours actif aujourd'hui.

J'ai découvert ce groupe au début des années 80, et j'ai toujours aimé ce qui fait leur particularité: l'utilisation du violon (ce qui est assez rare dans un groupe de rock) et la qualité de leurs mélodies, ce qui contre-balance leur énergie et le côté hard rock.

Les paroles de leurs chansons sont assez marquées par leur foi chrétienne et un certain questionnement sur la signification de la vie et de ce que nous faisons du monde qui nous entoure.

Je vous ai préparé une petite anthologie tirée de la très belle discographie de ce groupe.


1974 - Kansas



Kansas est le premier album du groupe, au titre éponyme. On trouve dès ce premier album le son typique du groupe.

Dans cet album, j'ai sélectionné le morceau "Belexes" qui raconte l'histoire d'un jeune chef qui doit prendre des responsabilités alors que les prophètes n'ont prévu que du malheur. Il s'agit d'un morceau épique aux superbes riffs de guitares.



1975 - Song for America



On monte d'un cran avec l'album suivant.

J'ai choisi tout d'abord le titre éponyme du nom de l'album: "Song for America". On retrouve dans ce morceau des thèmes chers au groupe: ce que l'homme fait de son environnement et les malheurs de l'histoire. La chanson nous parle d'un pays magnifique et non touché par l'homme. Puis, les colons venus d'Europe sont arrivés, ils ont exterminé les indiens et saccagé la nature.

Voici une version live qui apparaît sur le DVD "There's know place like home" (2009). Dans ce concert, le groupe Kansas est accompagné par un orchestre symphonique.


Le morceau suivant est "Incomudro - Hymn to the Atman". Cette chanson encourage au recueillement intérieur et à la méditation. La vie est un cycle: devenir vieux c'est retourner d'où l'on vient. Un morceau typique du rock progressif par l'utilisation des claviers et sa longueur (12 minutes). On notera au passage le solo de batterie au milieu du morceau.



1976 - Leftoverture



Leftoverture est le quatrième album du groupe et certainement le sommet de sa discographie. De plus, j'adore cette pochette à l'allure médiévale avec ce personnage qui ressemble à Merlin.

Kerry Livgren a écrit pour cet album le morceau qui va devenir le tube international du groupe: "Carry on Wayward Son" ("Continue comme ça, mon fils rebelle"). Dans ce morceau, l'auteur s'adresse un encouragement personnel: "regarde et tu trouveras ce que tu cherches, tu trouveras la paix quand tu auras fini".

Voici le clip original de cette chanson. On remarquera la chevelure et la barbe flamboyantes du violoniste Robby Steinhardt.


La chanson suivante mérite bien son titre "Magnum Opus". Il s'agit bien d'un morceau majeur du groupe. Il exprime les paroles suivantes: "la musique est tout pour toi, c'est vraiment tout ce que nous avons à partager".

Voici une version live de 2017 donnée à Minneapolis.



1977 - Point of Know Return



Il s'agit du cinquième album du groupe et celui qui contient certainement les titres les plus célèbres: "Point of Know Return" et "Dust in the Wind".

L'album atteint la 4e place du Billboard 200 et sera certifié quadruple album de platine aux États-Unis en 1995 pour plus de quatre millions d'albums vendus. En France, il atteint la 16e place du classement des albums les plus vendus en 1978.

Dans la chanson "Point of Know Return", il s'agit d'un voyage en mer, avec notre héros rejoignant un équipage et se dirigeant vers l'océan. Il se demande quand le navire atteindra le point de non-retour. Il est d'ailleurs remarquable que Kansas ait écrit une chanson sur l'océan quand on sait que le Kansas est loin de la mer. On notera au passage l'orthographe spécifique du titre, alors qu'on aurait pu s'attendre à "point of no return". Cela donne un double sens: c'est à la fois le point de non-retour et le point où on "sait". La chanson peut également être comprise comme étant entièrement une métaphore et dans ce cas il s'agit d'un voyage intérieur.

Voici le clip officiel du morceau, avec Steve Walsh au chant.



Le titre suivant est certainement le plus célèbre du groupe "Dust in the Wind". Dans cette chanson Kerry Livgren nous dit que la vie n'a pas de sens, nos rêves et nos passions ne signifient rien, même l'argent ne peut acheter une seule minute, nous ne sommes que de la "poussière dans le vent".

Voici le clip officiel avec toujours Steve Walsh au chant.



Dans "Sparks of the Tempest", l'auteur nous dit qu'on est à la fin d'un cycle de 10000 ans, peut-être une fin de civilisation. Écrite en 1977, cette chanson est prophétique du monde d'aujourd'hui où tous nos faits et gestes peuvent être suivis grâce à internet et à l'informatique. La chanson fait d'ailleurs une référence à 1984 de George Orwell en mentionnant que le monde est surveillé par Big Brother.




1979 - Monolith



Monolith est le sixième album du groupe. On remarquera la très belle pochette qui représente un guerrier sioux devant une lune géante.

Il y a un titre qui pour moi se distingue sur cet album: "On the Other Side". Les paroles disent que tout le monde a besoin de croire: "Tourne-toi, c'est de l'autre côté. Cela provient de ton moi profond".

Voici le clip officiel, on notera la très belle mélodie de ce morceau.



1980 - Audio-Visions


Audio-Visions est le septième album du groupe, et pour moi l'un des trois sommets du groupe avec "Leftoverture" et "Point of Know Return". J'adore également la très originale pochette.

J'ai choisi trois titres de cet album.

Tout d'abord, un de mes morceaux préférés: "Relentless". L'auteur, Kerry Livgren, parle de sa conversion au christianisme. Il a trouvé la foi: "Je garderai mon cœur et mon esprit avec toi". Il l'a reçue comme un cadeau.



Voici ensuite "Hold On", une chanson dans laquelle Kerry Livgren veut convaincre et supplie sa compagne de croire aussi. Le morceau se présente comme une ballade aux accents celtiques.



Enfin, "Curtain of Iron" ("Rideau de fer") parle de la situation des gens en URSS avant la chute du mur: "leur liberté n'est qu'illusion, les enfants ne peuvent pas apprendre, nés prisonniers derrière un rideau de fer. Dans un pays d'ombre, le pouvoir croît".




1983 - Drastic Measures



Drastic Measures est le neuvième album studio du groupe. Sur cet album ne figure ni Robby Steinhardt qui a quitté le groupe pour un temps, ni Steve Walsh qui a été remplacé pour un temps par John Elefante.

On retrouve sur cet album le titre "Fight Fire with Fire". Dans cette chanson qui parle d'un temps de guerre, le héros est prêt à se battre jusqu'au bout et à combattre le feu par le feu.

Voici le clip officiel. Il s'agit d'un morceau plus hard et moins progressif, plus dans la lignée de groupes comme Foreigner ou Survivor.



"End of the Age" décrit une personne qui vieillit et se retrouve aux portes de la mort: "Seuls les élus entrent, il faut se détourner de l'orgueil et de la soif du gain, car il y en a peu qui passeront".




1988 - In the Spirit of Things



In the Spirits of Things est le onzième album studio du groupe sorti en octobre 1988. Steve Walsh est de nouveau au chant, mais il n'y a toujours pas de violoniste sur cet album.

J'ai sélectionné la chanson "Ghosts" qui parle d'une ville fantôme: "les épitaphes ont été effacées par le vent, qui a emporté les rêves des morts. Les fantômes sont revenus rêver".

Voici une version live de "Ghosts" auquel est ajouté le refrain de "Rainmaker". On notera les solos instrumentaux des guitares (dont un solo par Steve Morse) et du violon.




2016 - The Prelude Implicit



J'ai sauté quelques albums qui me semblent moins essentiels, et on se retrouve en 2016. The Prelude Implicit sort 16 ans après l'album précédent. Il s'agit d'un album beaucoup plus orienté rock progressif et qui marque l'arrivée du chanteur Ronnie Platt en remplacement de Steve Walsh.

Dans "Visibility Zero" l'auteur parle des gens qui mentent et qui veulent nous bercer d'illusions. On peut penser qu'il s'agit des politiciens (le clip ne laisse d'ailleurs aucun doute là-dessus). La chanson dénonce également notre monde matérialiste: "nous vivons dans un monde qui s'accélère et les choses qui nous entourent nous empêchent de voir".

Voici le clip officiel.



Le morceau phare de l'album est "The Voyage of the Eight Eighteen", un morceau progressif de 8 minutes qui exprime le rêve d'un paradis où tout ce qui existe vit en harmonie et où l'on garde l'innocence de l'enfance.




2020 - The Absence of Presence



Il s'agit du seizième album et du dernier en date (au moment où j'écris cet article). Kansas continue dans sa veine progressive dans la foulée de l'album précédent, et nous livre un album de rock progressif de très bonne qualité.

J'ai retenu trois titres dans cet album (mais j'aurais pu en sélectionner plus!).

Tout d'abord le titre "The Absence of Presence" qui évoque l'incommunicabilité: "Tu es là mais pas vraiment là. Je n'arrive pas à capter ton attention même si je t'appelle très fort". On peut penser qu'il s'agit des problèmes de communications de nos contemporains qui sont le plus souvent plongés dans leurs téléphones portables.

Voici un clip digital du morceau.



Ensuite, "Memories Down the Line" exprime qu'il faut envoyer nos souvenirs aux générations futures, pour partager notre expérience, car seule l'expérience compte, même si nous avons échoué". On peut supposer que l'auteur signifie que nous avons échoué à protéger notre planète et qu'il espère que les générations à venir feront mieux.

Voici le clip officiel.



Je termine cet article avec le titre "Never" qui parle du temps qui passe et des occasions ratées: "Je n'ai jamais dit les choses que j'aurais du dire afin que tu me connaisses. Je pense à tout l'amour à côté duquel je suis passé et que je n'ai pas vu".



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire