lundi 21 octobre 2019

Genesis - Première Partie


Genesis


Genesis


Le groupe Genesis est fondé en 1967 par Peter Gabriel, Mike Rutherford, Tony Banks et Anthony Phillips alors qu’ils sont de jeunes étudiants du collège Charterhouse (situé au sud-ouest de Londres). Peu de temps après Anthony Phillips quitte le groupe car il est trop stressé par son trac sur scène. Genesis est également à la recherche d’un batteur et finit par embaucher Phil Collins. A la même époque Peter Gabriel fait appel au guitariste Steve Hackett. 

La formation se stabilise ainsi avec cinq membres entre 1971 et 1975 : Peter Gabriel au chant, à la flûte traversière et aux percussions, Phil Collins à la batterie, percussions et aux chœurs, Tony Banks aux claviers et occasionnellement à la guitare acoustique, Mike Rutherford à la basse et à la guitare rythmique et Steve Hackett à la guitare lead. Il s’agit de la grande époque du groupe.

Peter Gabriel quitte le groupe en 1975, après la tournée de l'album-concept The Lamb Lies Down on Broadway paru en 1974.

Steve Hackett quitte le groupe à son tour en 1977, Mike Rutherford devient l'unique guitariste et le groupe devient alors un trio (Collins, Banks, Rutherford), fait reflété par le titre de leur album ... And Then There Were Three... sorti en 1978.

En schématisant, on peut considérer qu’il y a deux périodes principales dans la vie du groupe : une première période de 1970 (album Trespass) à 1980 (album Duke) où Genesis est principalement un groupe de rock progressif, et une seconde période depuis 1981 (album Abacab) où la musique du groupe devient plus pop-rock, dans le même temps le groupe atteint un public plus large, mais les fans du rock progressif se sentent trahis.

Voici une sélection des meilleurs morceaux du groupe triés par album.
 
Je vous ai concocté une anthologie de leurs meilleurs morceaux depuis 1969 avec l'album "From Genesis to Revelation" jusqu'à la compilation Archive #2 et son lot d'inédits.
 
Voici les liens ...
 

Trespass (1970)


The Knife : il s’agit d’un morceau de près de 9 minutes typique du rock progressif. Avec ce morceau, Genesis entre dans la cour des grands. Le sujet est assez guerrier : « Stand up and fight, for you know we are right » (« Lève-toi et combat, car tu sais que nous avons raison »).



Nursery Cryme (1971)



The Musical Box: cette chanson de plus de 10 minutes raconte l’histoire cruelle d’une petite fille Cynthia qui décapite malencontreusement le petit Henry avec son maillet de croquet. Alors qu’Henry revient hanter Cynthia, l’intervention de la nurse le détruit ainsi que sa petite boîte à musique.



The Fountain of Salmacis: ce morceau est inspiré d’un conte mythologique: l’histoire d’Hermaphrodite fils d’Hermès et Aphrodite. La nymphe des eaux Salmacis est amoureuse d’Hermaphrodite mais celui-ci la repousse. Elle implore les dieux d’unir leurs corps pour toujours. Ils deviennent alors un seul être, à la fois mâle et femelle. Hermaphrodite jette une malédiction sur les eaux: quiconque se baignera deviendra hermaphrodite.



Foxtrot (1972)


Supper's Ready : c’est certainement un des chefs-d’œuvre de Genesis. Un morceau fleuve de 22 minutes qui raconte 7 histoires. Cette chanson est musicalement très riche. Les différentes histoires n’ont pas de lien particulier. 



Il faut également remarquer que ce qui a rendu ce morceau célèbre est la prestation scénique incomparable de Peter Gabriel.

A Trick of the Tail (1976)



Entangled: ballade nostalgique aux relents d’ancienne Angleterre.



A Trick of the Tail: une chanson qui raconte l’histoire, tirée d’un roman de William Golding, du dernier survivant d’une race éteinte qui vivait sur terre avant l’homme, de ses réactions devant l’homme et des réactions de l’homme devant cet être ayant des cornes et une queue.



Los Endos: superbe instrumental.




Wind and Wuthering (1977)


Eleventh Earl of Mar: un mélange subtil entre rock électrique et ballade acoustique. Cette chanson fait référence à la rebellion jacobite de 1715 menée par le comte de Mar John Erskine.



Your own special way: une des première incursions de Genesis vers un style plus pop, mais cela reste d'une très belle facture. Une ballade romantique à propos d’un marin qui pense à sa bien aimée.



... And Then There Were Three... (1978)


Follow You Follow Me: Genesis récidive dans cet album avec une ballade romantique et plus pop qui devient un énorme succès commercial.




Duke (1980)



Behind the lines: c’est le morceau d’introduction de l’album, qui se trouve encore pas mal dans la veine du rock progressif avec une structure sophistiquée.

Turn it on again raconte l’histoire d’un homme qui passe son temps à regarder la télévision, et qui finit par croire que les personnages qu’il y voit sont ses amis. Il faut noter la structure rythmique du morceau particulièrement complexe pour une chanson pop: il est particulièrement difficile de danser dessus sans se décaler par rapport à la mesure.




Abacab (1981)


Il s’agit certainement du premier album résolument pop du groupe. Boudé par les fans purs et durs du rock progressif, mais succès commercial du groupe, il s’agit d’un album grand public, mais au bon sens du terme. 

Le morceau “Abacab” lui-même est absolument irrésistible. Il doit son nom à sa structure musicale. 



A noter la présence des cuivres du groupe Earth, Wind and Fire sur la chanson “No Reply at all”. Avec ce morceau, on est effectivement très loin des albums des années 70 et de la période Peter Gabriel, on est totalement entré dans un style proche des albums solo de Phil Collins.




Genesis (1983)



Mama: un morceau à la rythmique démoniaque. Mené par la batterie de Phil Collins, il me fait un peu penser à “In the air tonight”.



Home by the Sea: c’est un morceau plutôt pop, très rythmé. Si son instrumentation et ses synthés sonnaient un peu moins pop et boîte à rythmes, on pourrait presque le considérer comme un morceau prog si on prend en compte son extension avec sa suite “Second Home by the Sea”. 




Invisible Touch (1986)


Cet album est le plus gros succès commercial du groupe.

Invisible Touch: cette chanson est le premier n°1 aux Etats-Unis du groupe, de la pure pop très efficace.



Land of Confusion est une chanson sur le monde actuel qui manque singulièrement d’amour et où il ne fait pas bon vivre: une “terre de confusion”.



Throwing it all away: une agréable ballade




We can’t dance (1991)



Le dernier album du groupe avec Phil Collins sonne comme les albums solo de ce dernier.

No Son of Mine raconte la triste histoire d’un père abusif qui dit au narrateur qu’il n’est pas son fils.



Jesus he knows me: cette chanson est une parodie sarcastique sur les télévangelistes.



I can’t dance est un morceau à la scansion appuyée très humoristique, sur les gens qui sont très bien habillés mais ne savent pas aligner deux mots.



Conclusion

Vous allez me dire: êtes-vous sûr d'avoir parlé de tous les albums de Genesis ?
Non, bien sûr, il manque deux albums majeurs à l'appel.
Je publierai donc prochainement deux autres parties:
  • une partie sur l'un des meilleurs albums de rock progressif de tous les temps: "Selling England by the Pound"
  • une partie sur l'album le plus culte de Genesis, véritable opéra rock: "The Lamb lies down on Broadway"

Restez donc à l'écoute !


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