mercredi 30 décembre 2020

Bach - La musique pour clavier (4/5)

 

Johann Sebastian Bach

Johann Sebastian Bach - La musique pour clavier


La musique pour clavier est un domaine de prédilection de Bach. Bach écrit principalement pour le clavecin et pour l’orgue. Plus tard, de nombreuses œuvres pour clavier ont été interprétées sur piano, ce qui donne un autre timbre et une autre coloration à ces œuvres, sans les trahir, mais au contraire en permettant de voir une autre facette du génie de Bach.

Le concerto italien BWV 971


Le Concerto italien est le nom communément donné à une œuvre en fa majeur pour clavecin solo de Johann Sebastian Bach dont le titre original est "Concerto nach Italienischem Gusto" ("Concerto dans le goût italien").

Le jeune pianiste polonais Rafal Blechacz nous livre en 2017 un très bel album Bach avec ce concerto italien, couplé avec des partitas et une transcription pour piano du chœur "Jésus, que ma joie demeure".

En vidéo, j'ai choisi une autre version que j'aime beaucoup, celle de Claire-Marie Le Guay. Voici le second mouvement "Andante":


 

Le clavier bien tempéré - BWV 846-893



Bach est le premier dans l’histoire de la musique à montrer qu’il était possible de composer dans toutes les gammes. Ainsi, il parcourt toute la gamme chromatique des 24 modes majeurs et mineurs, soient 24 préludes et 24 fugues pour chacun des deux livres. 

Pour Bach, ces deux livres du clavier bien tempéré se veulent une œuvre didactique. Elle reste une des œuvres les plus importantes de la musique classique. 

Tout le monde n’aime pas le côté métronomique de Glenn Gould dans cette œuvre. Néanmoins, et c’est peu être mon goût pour les architectures rigoureuses qui ressort, j’aime beaucoup cette façon très systématique d’appréhender l’art de Bach. 

Pour ceux qui n’aiment pas Glenn Gould (et je sais qu'il y en a), je peux également vous recommander la version de Friedrich Gulda.

Voici d'ailleurs le célèbre prélude et fugue No. 1 par Friedrich Gulda:



Les toccatas - BWV 910 à 916



Les 7 toccatas de Bach sont des pièces virtuoses qui demandent une grande technique et une forte indépendance des deux mains. Il ne s’agit pas d’un recueil unifié, mais de pièces indépendantes. 

Je trouve que la sonorité du clavecin convient particulièrement bien à ces œuvres., et je vous recommande la version interprétée par Blandine Rannou.

Néanmoins, il existe une version pour piano très recommandable, couplée avec les "Inventions". Devinez quel en est l’interprète ? … Glenn Gould bien sûr !

Voici d'ailleurs Blandine Rannou dans la toccata BWV 914:



Les variations Goldberg BWV 988



Voici un extrait du texte du magnifique livret de cet album: "Variations Goldberg" interprété par Céline Frisch au clavecin:

Une Aria, trente variations, quatorze canons, deux chansons. Tout un monde, celui des Variations Goldberg, tient en ces quelques donnees.

Bach est âgé de 55 ans lorsqu'il fait imprimer à Nuremberg, en 1741, un recueil intitulé: 
"Exoercice de clavier consistant en une Aria avec différentes variations pour le clavecin à 2 claviers. Compose à l'intention des amateurs pour la récréation de leur esprit par Johann Sebastian Bach, compositeur de la cour de Pologne et du Prince-Electeur de Saxe, maître de Chapelle et directeur des chœurs de Leipzig". 

Goldberg, un jeune claveciniste alors âge de 14 ans, n'a peut-être jamais entendu cette musique qui porte son nom. 

Le premier biographe de Bach, Johann Nikolaus Forkel, écrit en 1802, soit plus de 50 ans après la mort du compositeur, la première ligne de la légende en rapportant l'anecdote fameuse: le Comte Hermann Carl von Keyserlingk, diplomate et grand amateur de musique, aurait commande à Bach, qu'il admire et protège de longue date, une pièce instrumentale que pourrait lui jouer son claveciniste attitre, le très jeune et très virtuose Johann Gottfried Goldberg, pour meubler ses insomnies. 

Bach aurait composé pour lui la série de variations que nous connaissons, désormais liées au nom de leur premier interprète.

La version de Céline Frisch allie sobriété et distinction, elle n'est jamais aride, c'est pourquoi je l'ai sélectionnée.

Il existe, bien entendu, de nombreuses versions des Variations Goldberg pour piano. Je donne ma préférence à celles interprétées par Glenn Gould dont les célèbres versions de 1955 et de 1981. Je me sens incapables de les départager, en tout cas elles sont très différentes, ne serait-ce qu'au niveau du tempo.

En vidéo je suis tombé sous le charme de la version interprétée par Jean Rondeau, que j'ai écoutée d'une traite. Jean Rondeau donne une version incomparable des variations, écoutez plutôt:



Et pour les amateurs de Glenn Gould, voici un extrait des variations, quelle classe !



Les œuvres pour orgue



Bach a composé près de 250 œuvres pour orgue, une somme musicale qui ne semble pas prête d'être dépassée, au point même que bien souvent le mot orgue évoque immédiatement Jean-Sébastien Bach.

Parmi les grands interprètes de Bach à l'orgue, je citerai Helmut Walcha, organiste et claveciniste allemand qui connaissait par cœur l'oeuvre pour orgue de Bach et qui a enregistré une intégrale. Il y a également l'organiste suisse Lionel Rogg qui a également réalisé une intégrale sur l'orgue d'Arlesheim.

Voici une anthologie de mes œuvres préférées:

Tout d'abord, voici l'incontournable Toccata et fugue en ré mineur BWV 565 interprétée par Olivier Latry, organiste français titulaire du grand orgue Cavaillé-Coll de Notre-Dame de Paris, dans une superbe vidéo :



Ensuite, j'ai sélectionné la Toccata et fugue "Dorienne" en ré mineur BWV 538, ainsi appelée car elle utilise le mode dorien. En voici une version interprétée par l'organiste Michel Alabau :



Voici la Passacaille et fugue en ut mineur BWV 582, interprétée par l'organiste Hans-André Stamm :



J'ai ensuite sélectionné mon choral préféré, "Wachet auf, ruft uns die Stimme" BWV 645 également appelé le choral du veilleur. Le voici interprété par Baptiste-Florian Marle-Ouvrard:



Enfin, Bach a transcrit pour orgue des concertos de Vivaldi, voici un de ces concertos pour orgue, le BWV 593 interprété par Simon Preston:





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