mardi 6 décembre 2022

Satie (Erik) - Partie 2

 

Erik Satie
Erik Satie par Suzanne Valadon (1892-1893)



Erik Satie


Voici la seconde partie de l'article consacré à Erik Satie.

Erik Satie termine sa vie solitaire et misérable. Il exprime sa solitude et son malheur dans ses chroniques "Recoins de ma vie". Mais, surtout, comme on le verra ci-dessous, il a manqué toute sa vie de reconnaissance, et c'est encore vrai aujourd'hui. Car, même s'il a une discographie assez riche, Satie est toujours très rarement joué au concert.

Voici un extrait de ses chroniques (citées dans "Cinq Nouvelles en forme de poire" de Bastien Loukia):

"Je grille d'envie de vous donner, ici, mon signalement (énumération de mes particularités physiques - celles dont je puis honnêtement parler, évidemment). Cheveux et sourcils châtain foncé; yeux gris (pommelés, probablement); front couvert; nez long; bouche moyenne; menton large; visage ovale. Taille: 1 mètre 67 centimètres. 

Ce document signalétique date de 1887, époque où je fis mon volontariat au 33ème Régiment d'infanterie à Arras (Pas-de-Calais). Il ne pourrait me servir aujourd'hui. Je regrette de ne pas vous montrer mes empreintes digitales (de doigt). Oui. Je ne les ai pas sur moi, et ces reproductions spéciales ne sont pas belles à voir !

Personnellement, je ne suis ni bon ni mauvais. J'oscille, puis-je dire. Aussi, n'ai-je jamais fait réellement de mal à quiconque - ni de bien, au surplus.

Toutefois, j'ai beaucoup d'ennemis - de fidèles ennemis, naturellement. Pourquoi ? Cela tient à ce que, pour la plupart, ils ne me connaissent pas - ou ne me connaissent que de seconde main, par ouï-dire (des mensonges plus que menteurs), en somme.

L'homme ne peut être parfait. Je ne leur en veux nullement: ils sont les premières victimes de leur inconscience et de leur manque de perspicacité... Pauvre gens!...

Ainsi, les plains-je. Passons ... je reviendrai sur ce sujet."



Je vous propose, à présent, de suivre la suite de ma sélection.


Erik Satie - Katia & Marielle Labèque




En 1903, Satie compose un de ses plus fameux morceaux, "Trois morceaux en forme de poire". Et, ce qui est diablement amusant, c'est que la pièce est en fait en 7 mouvements !

Plusieurs explications circulent concernant le choix de ce titre surprenant qui, comme souvent chez Satie, le servira et le desservira à la fois : la plus communément admise y voit une réaction de sale gosse à une remarque que lui aurait formulée Claude Debussy.

"Debussy lui conseille de soigner davantage la forme. Satie, tout en sachant fort bien ce que Debussy voulait dire, réplique : "Quelle forme, en forme de quoi ?" Et il intitule d’exquises musiques : Morceaux en forme de poire pour railler le souci de la forme, dont il connaissait néanmoins parfaitement la nécessité".

On pense néanmoins que le titre n'est pas une boutade à Debussy, mais plutôt à ses détracteurs qui trouvaient que la musique de Debussy manquait de forme. Ce serait donc plutôt un clin d’œil et un soutien à son ami.

Les Trois Morceaux en forme de poire sont en réalité un recueil de sept pièces, les trois Morceaux proprement dits étant précédés par une "Manière de commencement" et une "Prolongation du Même", et suivis par un "En Plus" et une "Redite".

Pour cette oeuvre pour piano à 4 mains, j'ai choisi un des meilleurs duos pour piano à 4 mains, les sœurs Katia & Marielle Labèque qui nous livrent un excellent album dédié à Erik Satie.

Voici Manière de Commencement.



Prolongation du Même.



I. Lentement.



II. Enlevé.



III. Brutal.




En Plus.



Redite.




"Sports et Divertissements" est un cycle de vingt et une pièces brèves pour piano. Composé entre mars et mai 1914, l'ouvrage associe musique et dessins de Charles Martin. 

Selon les mots de l'auteur: "cette publication est constituée de deux éléments artistiques : dessin et musique. La partie dessin est figurée par des traits, des traits d'esprit, la partie musique par des points, des points noirs". 

Quelques commentaires poétiques ou ironiques du compositeur complètent l'ensemble. Le cycle dure une quinzaine de minutes environ.

Sous Youtube, j'ai sélectionné la version d'Anne Queffélec.




En 1919, Satie compose "Trois petites pièces montées". Il s'agit de trois pièces pour piano à 4 mains qui mettent en scène des personnages de Rabelais.

Les trois pièces sont:
  1. De l'enfance de Pantagruel (Rêverie) — Modéré
  2. Marche de Cocagne (Démarche) — Temps de Marche
  3. Jeux de Gargantua (Coin de polka) — Mouvement de Polka

Les voici:

1. De l'enfance de Pantagruel.



2. Marche de Cocagne (par le duo Campion-Vachon).



3. Jeux de Gargantua.




Avant-dernières Pensées - Alexandre Tharaud




L'album suivant est une réelle réussite. Mené par Alexandre Tharaud, toujours aussi excellent, nous avons droit à un double album. Le premier disque est intitulé Solo et Tharaud y joue des pièces pour piano seul. Le second disque s'appelle Duos et Tharaud y est accompagné par un chanteur (Juliette, Jean Delescluse) ou par un instrumentiste (Eric Le Sage, Isabelle Faust et David Guerrier).

La version des "Trois morceaux en forme de poire" par Alexandre Tharaud et Eric Le Sage mérite également le déplacement.

Voici quelques sélections.

Les "Véritables Préludes Flasques (pour un chien)" datent de 1912. L’œuvre, d'une durée d'exécution de quatre minutes environ, comprend trois mouvements:
  1. Sévère réprimande — Vif (sans trop)
  2. Seul à la maison — Doucement
  3. On joue — Aller
La première pièce du cahier, Sévère réprimande, est une sorte de toccata, avec un ostinato à la main droite du piano et un thème de choral en octaves à la main gauche.

La deuxième pièce, Seul à la maison, est interprétée par Adélaïde de Place comme une transposition de la « journée du musicien solitaire dans sa modeste maison d'Arcueil ». Guy Sacre la dépeint quant à lui comme une « douce élégie ».

Enfin, la pièce qui clôt le recueil, On joue, est une sorte de petite étude pour les quartes et les quintes chromatiques, « où passent les rythmes syncopés du music-hall ».

En voici une version live par Bertrand Chamayou (Mathieu Amalric joue le rôle du récitant).



A propos des "Descriptions Automatiques", Satie écrit:

"J'écrivis les Descriptions automatiques à l'occasion de ma fête. Il est de toute évidence que les aplatis, les insignifiants et les boursouflés n'y prendront aucun plaisir. Qu'ils avalent leur barbe ! Qu'ils se dansent sur le ventre !"

Composé en 1913, le cahier, d'une durée d'exécution de quatre minutes trente environ, comprend trois mouvements:

  1. Sur un vaisseau — Assez lent, dédié à Mme Fernande Dreyfus. On notera une citation de "Maman les p'tits bateaux".
  2. Sur une lanterne — Lent, dédié à Mme Joseph Ravel. Cette pièce cite La Carmagnole.
  3. Sur un casque — Pas accéléré, dédié à Paulette Darty. C'est une parodie grotesque de musique militaire.

Sur un vaisseau.




Sur une lanterne.



Sur un casque.




"Heures séculaires et instantanées" fut composé en 1914. Le cahier, d'une durée moyenne d'exécution de trois minutes trente environ, comprend trois mouvements:

  1. Obstacles venimeux — Noirâtre
  2. Crépuscule matinal (de midi) — Sans grandeur
  3. Affolements granitiques — Vivement
Comme souvent, Satie met de nombreuses annotations dans sa partition, mais il prévient l'interprète de ce qu'il doit faire de toutes ces indications, avec cet avertissement:

« À quiconque.
Je défends de lire, à haute voix, le texte, durant le temps de l'exécution musicale. Tout manquement à cette observation entraînerait ma juste indignation contre l'outrecuidant.
Il ne sera accordé aucun passe-droit. »



"La Belle Excentrique" est une des œuvres les plus réussies de Satie. Je me rappelle qu'elle servait de générique à l'émission "Le Petit Rapporteur" de Jacques Martin (pour ceux qui ont connu cette époque ...).

Il s'agit d'une suite de danses pour petit orchestre. C'est une parodie des clichés du music hall, conçue comme une  mise en scène chorégraphique et selon les normes modernes, elle peut être considérée comme un ballet. 

Satie lui a donné le sous-titre lunatique de « fantaisie sérieuse ». Elle a été créée au Théâtre du Colisée à Paris le 14 juin 1921, sous la direction de Vladimir Golschmann. Plus tard, le compositeur a arrangé l'œuvre pour deux pianos.

La suite se compose de trois danses – marche, valse, cancan – et d'une ritournelle instrumentale:
  1. Grande ritournelle
  2. Marche franco-lunaire
  3. Valse du mystérieux baiser dans l'œil
  4. Cancan Grand-Mondain
Voici les quatre pièces dans la version pour 2 pianos par Alexandre Tharaud et Eric Le Sage.

Grande Ritournelle.



Marche franco-lunaire.



Valse du mystérieux baiser dans l’œil.



Cancan Grand-Mondain.




"Choses vues à droite et à gauche (sans lunettes)" est une suite de trois pièces pour violon et piano, composée en 1914. Il s'agit d'une des rares incursions de Satie dans la musique de chambre.

Le cahier, d'une durée moyenne d'exécution de quatre minutes environ, comprend trois mouvements:
  1. « Choral hypocrite » — Grave, dix mesures à quatre temps, daté du 17 janvier (1914)
  2. « Fugue à tâtons » — Pas vite, daté du 21 janvier
  3. « Fantaisie musculaire » — Un peu vif, daté du 30 janvier
Voici l'oeuvre par Alexandre Tharaud et Isabelle Faust.

1. Choral hypocrite.



2. Fugue à tâtons.



3. Fantaisie musculaire.





Il est grand temps d'attaquer un domaine musical que je n'ai pas encore évoqué, celui des mélodies.

En 1916, Satie compose "Daphénéo", une mélodie sur un texte de Mimi Godebska, qui nous apprend que les "oisetiers" (qu'il ne faut pas confondre avec les noisetiers) sont des arbres à oiseaux. Il s'agit donc d'une oeuvre à la fois naïve et surréaliste.

Voici une version interprétée par Alexandre Tharaud et le ténor Jean Delescluse.





La Belle Excentrique - Patricia Petibon



J'ai sélectionné cet album parce que j'adore Patricia Petibon, non seulement pour sa voix mais également pour sa fantaisie et ses talents scéniques qui sont parfaits au niveau humour pour illustrer les mélodies de Satie.

Le titre "La Belle Excentrique" est bien entendu une référence à la pièce de Satie, dont on entend des extraits dans l'album. 

Ce disque nous permet d'entendre, outre Satie, des mélodies de Fauré, Poulenc, Hahn, etc. C'est une très bonne compilation.

La première mélodie, "La Statue de bronze", évoque "la tristesse d'une grenouille de bronze, ornement d'un jeu de jardin, condamnée à rester la bouche grande ouverte dans l'attente d'un mot qui ne viendra jamais". Patricia Petibon, ici accompagnée au piano par Susan Manoff, est impayable avec ses lunettes fantaisistes!



"Allons-y, Chochotte" est une pièce désopilante. Patricia Petibon lui donne tout son charme en prenant un ton de "poissonnière", elle est accompagnée par Olivier Py qui n'est pas en reste. Goguenard, il imite dans un couplet un chanteur de 78 tours en se pinçant le nez pour se donner une voix nasillarde.

En voici une version improvisée.



"Je te veux" est une chanson d'Erik Satie pour la musique, et Henry Pacory pour les paroles. Cette valse lente sentimentale fut créée à la Scala, à Paris, en 1903, pour la chanteuse Paulette Darty, dont Erik Satie fut un temps l'accompagnateur. Depuis, elle a connu de nombreuses interprétations.





Œuvres Orchestrales - Michel Plasson




L'album de Michel Plasson donne un panorama assez complet de la musique orchestrale de Satie en nous donnant la musique des ballets Parade et Relâche et en nous permettant d'entendre un certain nombre d’œuvres parmi les plus connues, dans des versions orchestrales.

"Parade" est un ballet en un acte de la compagnie des Ballets russes dirigés par Serge de Diaghilev. Il s'agit d'une œuvre collective, écrite par Jean Cocteau, sur une musique d'Erik Satie, chorégraphiée par Léonide Massine et scénographiée (décors, costumes et rideau de scène) par Pablo Picasso. 

L'œuvre est inspirée par le tableau "Parade de cirque" de Georges Seurat. Le ballet est créé le 18 mai 1917 au théâtre du Châtelet à Paris.

La première représentation a déclenché l'hostilité du public et de la critique, notamment parce que l'orchestre comprenait aussi une machine à écrire, un bouteillophone (série de bouteilles contenant des quantités différentes de liquide), un pistolet et des sirènes. La musique fut traitée de "bruit inadmissible" par les plus conservateurs. Les costumes furent jugés beaucoup trop grands et, selon certains critiques, cassaient la gestuelle du ballet.

Satie s’agace de la critique désobligeante de Jean Poueigh, qui parle d'« outrag[e] au goût français » et qui était pourtant venu lui présenter ses félicitations en loge ; Satie lui envoie alors sur une carte postale: "Monsieur et cher ami, vous n'êtes qu'un cul, mais un cul sans musique". 

Cela vaut à Satie une forte condamnation qui est suspendue par un accord à l'amiable grâce à l'entregent de diverses personnalités. Contre toute attente ce scandale consolide sa réputation.

Voici de larges extraits du ballet par Michel Plasson.




Fin 1896, la popularité et la situation financière de Satie étaient au plus bas. Claude Debussy, dont la réputation grandissait à cette époque, décida de faire un effort pour attirer l'attention du public sur le travail de son ami en orchestrant les Gymnopédies.

Voici la 1ère Gymnopédie.



La troisième Gymnopédie.



La Belle Excentrique - Grande Ritournelle.



La Belle Excentrique - Cancan Grand-Mondain.



Le Piccadilly.





Relâche, Vexations, Musique d'Ameublement - Ensemble Ars Nova




Vexations est une œuvre pour piano composée par Erik Satie en 1893. En tête de partition, le compositeur a écrit cette "Note de l'auteur":

"Pour se jouer 840 fois de suite ce motif, il sera bon de se préparer au préalable, et dans le plus grand silence, par des immobilités sérieuses".

Le motif de la partition se joue en deux minutes environ, selon l'interprétation. L'exécution complète de l'œuvre peut ainsi varier entre quatorze et vingt-quatre heures, voire vingt-huit ou trente-cinq, selon le tempo adopté par le ou les interprètes.

Vexations a été qualifié par le Livre Guinness des records de "plus longue pièce pour piano de l'histoire".

Bien que composée en 1893, l’œuvre ne fut ni imprimée ni jouée du vivant d'Erik Satie. Le compositeur américain John Cage fut le premier à prendre l'initiative d'une interprétation intégrale de l'œuvre, dix pianistes (dont le jeune John Cale) se relayant pour la jouer pendant plus de 18 heures, en 1963, à New York. 

Le New York Times présenta ainsi le concert : "Une longue, longue, longue nuit (et journée) au piano [...] Quoi qu'il en fût, cela a fait l'histoire musicale".

Dans l'album choisi, la pièce est interprétée par Michel Dalberto et dure moins de 10 minutes.

Voici un extrait de 11 minutes par Igor Levit. On remarquera que cette musique a le côté obsessionnel de la musique répétitive dont elle est le précurseur.



"Relâche" est un ballet français, conçu en 1924 à Paris, écrit par Francis Picabia, également décorateur, chorégraphié par Jean Börlin, le tout sur une musique d'Erik Satie.

S'inscrivant dans la série des Ballets suédois dits "instantanéistes", ce spectacle comprend "deux actes, un entracte cinématographique (Entr'acte de René Clair) et la queue du chien".

Voici la musique pour le film Entr'acte, intitulée Cinéma, interprétée par Marius Constant à la tête de l'Ensemble Ars Nova.



Voici un autre extrait de l'album, "La Sonnerie pour réveiller le bon gros roi des singes", composée en 1921, il s'agit d'un duo de trompettes.



"Musique d'ameublement" (Tapisserie en fer forgé, Carrelage phonique; Sons industriels; Tenture de cabinet préfectoral; cinéma...) est un concept musical provocateur basé sur la composition d'une musique d'ambiance, associée à un usage (musique utilitaire) et jouée à l'origine par des interprètes en direct, conçu par Erik Satie en 1917.

Voici une des pièces extraites de cette oeuvre, la "Tenture de cabinet préfectoral" par l'Ensemble Ars Nova dirigé par Marius Constant.





Tout Satie!



Si en écoutant les extraits musicaux que j'ai partagés avec vous, vous avez été conquis par Satie, alors cet album est pour vous.

"Tout Satie!", comme son nom l'indique, réunit, en 10 CDs, l'intégrale de la musique de Satie.

En ce qui concerne la partie piano, l'intégrale fait surtout appel aux enregistrements d'Aldo Ciccolini et Anne Queffélec.

J'ai sélectionné trois œuvres qui n'apparaissent pas (ou pas dans des versions sélectionnées) dans les autres albums choisis.

Voici, pour commencer, la Gnossienne No. 7. Le "Fils des étoiles" musique de scène (composée en 1891) contient une Gnossienne dans le premier acte. Pour celui-ci, la dénomination de "Gnossienne" est certainement de Satie (comme il ressort de la correspondance avec son éditeur).

À la suite de cela, cette musique est parfois connue comme la 7e Gnossienne. Cette partie du Fils des étoiles a été réutilisée dans le premier mouvement de Trois morceaux en forme de poire.

La voici interprétée par Jean-Yves Thibaudet.




"Vieux Sequins et Vieilles Cuirasses" est un recueil de trois pièces pour piano d'Erik Satie, composé en 1913. 

Le cahier, d'une durée moyenne d'exécution de quatre minutes environ, comprend trois mouvements:
  1. Chez le marchand d'or (Venise, XIIIe siècle) — Peu vite, dédié à Ricardo Viñes, daté du 9 septembre. Cite la Ronde du veau d'or, extrait de Faust de Gounod.
  2. Danse cuirassée (Période grecque) — Modéré, dédié à M.-D. Calvocoressi, daté du 17 septembre. Cite le chant militaire La Casquette du père Bugeaud.
  3. La défaite des Cimbres (Cauchemar) — Sans trop de mouvement, dédié à Émile Vuillermoz, daté du 14 septembre. Cite Malbrough s'en va en guerre et le Bon Roi Dagobert.
Voici une version d'Aldo Ciccolini.

1. Chez le marchand d'or.



2. Danse cuirassée.




3. La défaite des Cimbres.




Je termine cet aperçu de la musique de Satie par une mélodie: "La Diva de l'Empire".

"La Diva de l'Empire" fut composée en 1904 pour Paulette Darty, la "reine de la valse lente". Elle date de la période café-concert d'Erik Satie, durant laquelle il est pianiste au cabaret Le Chat Noir. La chanson est sur un texte de Dominique Bonnaud et Numa Blès.

La pièce est un cake-walk, dans lequel la voix chante une mélodie de style ragtime, en sol majeur, sur un accompagnement au piano. Le titre de la chanson est une référence au théâtre de music-hall londonien The Empire, situé Leicester Square, dont le promenoir était réputé être un lieu de rencontres entre dandys et prostituées de luxe.

J'ai sélectionné une version qui ne se trouve pas dans "Tout Satie!" mais qui me paraît être la meilleure. La chanson est interprétée par Eva Lind (sur un album intitulé "Bijoux").





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