Olivier Messiaen
Olivier Messiaen, né le 10 décembre 1908 à Avignon et mort le 27 avril 1992 à Clichy (Hauts-de-Seine), est un compositeur, organiste et pianiste français.
Les principales caractéristiques de sa musique sont la couleur, les chants d’oiseaux (il était également ornithologue), les rythmes, en particulier les rythmes hindous, les modes à transposition limitée, l'inspiration chrétienne et la métrique grecque.
Il est un des principaux initiateurs de la musique sérielle. Citons parmi ses principales œuvres: L'Ascension (1933), le Quatuor pour la fin du Temps (1940), les Vingt Regards sur l'Enfant-Jésus (1944), la Turangalîla-Symphonie (1946-48), Saint François d'Assise (1975-79) et Eclairs sur l'Au-Delà (1987).
Il est considéré comme un des plus influents compositeurs de la seconde moitié du XXème siècle.
D'autre part, j'ai sélectionné quelques œuvres remarquables du compositeur.
1933 - L'Ascension
- Majesté du Christ demandant sa gloire à son Père: Choral de cuivres et bois. « Père, l'heure est venue, glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie » (Évangile selon Saint-Jean, chap.17, verset 1). Cette page majestueuse est confiée, dans la version symphonique, aux seuls instruments à vent.
- Alléluias sereins d'une âme qui désire le ciel: En exergue, l'oraison de la messe de l'Ascension : "O Dieu, nous croyons que votre Fils unique est monté au ciel, accordez-nous d'y habiter nous-mêmes en esprit". L'écriture est assez différente dans les deux versions : à l'orchestre, Messiaen enrichit la texture du morceau et adopte des combinaisons instrumentales somptueuses.
- Alléluia sur la trompette, alléluia sur la cymbale: "Le Seigneur est monté au son de la trompette...Nations, frappez toutes des mains; célébrez Dieu par des cris d'allégresse" (Psaume 46). La troisième pièce est tout à fait différente dans les versions pour l'orgue et pour orchestre. Dans celle-ci l'auteur a composé une sorte de scherzo simple, lumineux et joyeux.
- Prière du Christ montant vers son père: Choral de cordes. "Père, ...j'ai manifesté ton nom aux hommes...Voici que je ne suis plus dans le monde; mais eux sont dans le monde, et moi je viens à toi" (Évangile selon Saint-Jean, chapitre 17, versets 1,6,11). C'est une pièce d'une douce et profonde solennité que Messiaen a rendue, à l'orchestre, en des combinaisons confiées aux seules cordes, les premiers violons ayant la sourdine.
1940 - Quatuor pour la fin du temps
- I. Liturgie de cristal
- II. Vocalise, pour l'Ange qui annonce la fin du temps
- III. Abîme des oiseaux
- IV. Intermède
- V. Louange à l'Éternité de Jésus
- VI. Danse de la fureur, pour les sept trompettes
- VII. Fouillis d'arcs-en-ciel, pour l'Ange qui annonce la fin du temps
- VIII. Louange à l'Immortalité de Jésus
1944 - Vingt regards sur l'enfant Jésus
1946 - Turangalîla-Symphonie
Il s'agit d'une œuvre sur l'amour et la mort, dans la lignée du mythe de Tristan et Yseult. Turanga et Lîla sont deux mots en sanscrit, et la traduction de Turangalîla peut être « chanson d'amour, hymne de joie, mouvement, rythme, vie et mort ».
C'est une sorte de symphonie concertante dans laquelle le piano et les ondes Martenot jouent un grand rôle, ainsi que les fanfares de cuivres (Messiaen y fait appel à un grand nombre de trompettes) et les percussions, dont l'instrumentarium est impressionnant: triangle, temple-block, wood-block, petite cymbale turque, cymbales, cymbale chinoise, tam-tam, tambour, tambour de basque, maracas, tambour provençal, caisse claire, grosse caisse, vibraphone et huit cloches tubulaires !
L'originalité de cette symphonie réside principalement dans une orchestration très riche et chatoyante, la musique en reste très mélodique, la partie de piano est très virtuose, presque percussive par moments et utilise le résultat des recherches de Messiaen à l'époque sur les hauteurs et les intensités. Enfin, les ondes Martenot y ajoutent leur part de mystère.
Sous YouTube, j'ai choisi l'interprétation superlative donnée par Gustavo Dudamel à la direction du Simon Bolivar Orchestra, avec en solistes Yuja Wang, piano et Cynthia Millar, ondes Martenot.
Ecoutez ne serait-ce que le mouvement intitulé "Joie du Sang des Étoiles", par moments on dirait presque du jazz, et quelle virtuosité, c'est un vrai régal !
1975 - Saint-François d'Assise
1987 - Eclairs sur l'Au-Delà
- 0:00:03 I. Apparition du Christ glorieux
- 0:05:54 II. La constellation du Sagittaire
- 0:12:04 III. L'oiseau-lyre et la Ville-fiancée
- 0:16:32 IV. Les élus marqués du sceau
- 0:18:40 V. Demeurer dans l'Amour …
- 0:29:32 VI. Les sept Anges aux sept trompettes
- 0:35:20 VII. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux …
- 0:39:02 VIII. Les Étoiles et la Gloire
- 0:51:20 IX. Plusieurs oiseaux des arbres de Vie
- 0:54:20 X. Le chemin de l'Invisible
- 0:58:14 XI. Le Christ, lumière du Paradis
- 1:06:32 Applaudissements