mardi 13 septembre 2022

Händel - Les opéras (3/4)

 

Händel


Händel - Les opéras


L'opéra est certainement le domaine où Handel a donné le plus de lui-même, participant plusieurs fois au recrutement des chanteurs, notamment en Italie, pour la Royal Academy of Music dont il est le directeur musical, puis pour le King's Theatre.

Il a composé environ 42 opéras. Je dois vous concéder que je ne les connais pas tous, et que je ne les ai pas tous écoutés! J'ai fait une sélection, et j'ai choisi de vous présenter 14 de ces opéras. Mon choix s'est porté sur les opéras que je connais le mieux ou pour la beauté des airs les plus connus.

Aujourd'hui je considère que mes quatre opéras préférés de Handel sont: Rinaldo, Giulio Cesare, Ariodante et Alcina. J'ai eu le plaisir de voir Alcina représenté au Théâtre de Caen la saison dernière. C'est d'ailleurs un peu l'enthousiasme qui m'a habité après cette représentation qui m'a donné l'envie de partager avec vous mon amour de la musique de Handel.

Je vous propose donc cette sélection subjective des meilleurs opéras de Handel. A chaque fois je vous fais écouter l'ouverture (car la plupart des ouvertures sont somptueuses) et les meilleurs airs.



Rinaldo HWV 7 (1711)



Handel arrive fin 1710 en Angleterre. Rinaldo est le premier opéra qu'il écrit en Angleterre. Le livret est de Giacomo Rossi d'après le roman "La Jérusaleme délivrée" du Tasse.

Dans la partition de cet opéra, Handel a réutilisé beaucoup de matériel musical déjà composé pour d'autres opéras ou oratorios.

L'opéra raconte l'histoire du chevalier Rinaldo qui fait partie de la croisade menée par Goffredo (Godefroy de Bouillon). Ce dernier a promis la main de sa fille Almirena à Rinaldo, si celui-ci arrive à conquérir la ville. Celle-ci est aux mains du roi Argante et de son amante Armida, reine de Damas. Il faut noter également qu'Armida est une magicienne.

Par ses sortilèges Armida enlève Almirena et laisse Rinaldo désespéré. Rinaldo, à son tour, va tenter de déjouer les actions d'Argante et d'Armida grâce à un magicien.

Rinaldo, à l'aide des baguettes magiques données par le magicien, va se rendre au château d'Armida. Il délivre Almerina, et manque de peu d'attraper Armida.

La grande bataille pour la prise de Jérusalem a lieu. Les croisés sont vainqueurs et Argante et Armida sont faits prisonniers. Graciés, ils se convertissent au christianisme. Rinaldo épouse enfin Almerina et le chœur chante le triomphe de la vertu.

J'ai sélectionné au disque la version de René Jacobs.

Voici l'ouverture. Elle est à la française avec une nette influence italienne. La version est interprétée par Bertrand Cuiller.



Voici un des airs les plus célèbres de Handel, "Lascia ch'io pianga" (Almerina), une déploration pleine de dignité à laquelle Philippe Jaroussky apporte tout son talent.



Voici enfin l'air Ah, crudel (Armida), la magicienne se plaint de la trahison d'Argante au second acte. Il est chanté ici par Vivica Genaux.





Radamisto HWV 12 (1720)



C'est en 1720 que Handel compose Radamisto pour la première saison de la Royal Academy for Music. Cet opéra fut représenté 10 fois durant cette courte saison.

Il s'agit d'un opera seria en trois actes librement inspiré des annales de Tacite. Le livret est de Nicola Francesco Haym, d'après "L'amor tirannico, o Zenobia" de Domenico Lalli et "Zenobia" de Matteo Noris. 

Tiridate, le roi d'Arménie a fait prisonnier Farasmane le roi de Thrace et fait le siège de la ville principale de Thrace qui est défendue par Radamisto, le fils du roi.

Le motif de Tiridate est uniquement "l'amour tyrannique" qu'il éprouve pour Zenobia la femme de Radamisto.

Finalement, Tiridate cèdera et retrouvera Polissena son épouse, tandis que Radamisto et Zenobia se retrouveront libres de s'aimer.

J'ai sélectionné au disque la version d'Alan Curtis.

Voici l'ouverture de l'opéra par Alan Curtis à la tête de son ensemble Il Complesso Barocco.



Un des plus beaux airs de cet opéra est "Ombra cara di mia sposa" chanté par Radamisto. Le voici interprété par Emöke Barath dirigée par Philippe Jaroussky.





Flavio HWV 16 (1723)



La première de Flavio eut lieu le 14 mai 1723 au King's Theatre de Londres. L'opéra fut joué huit fois, puis remonté le 18 avril 1732 sous la direction du compositeur pour quatre performances.

Nicola Francesco Haym adapta pour Haendel un livret existant du vénitien Matteo Noris. Il composa la musique en avril-mai 1723. L'opéra fut achevé le 7 mai 1723.

Le livret initial de Matteo Noris est inspiré de deux autres œuvres. Pour le conflit opposant Lotario à Ugone et la vengeance de ce dernier par le biais de son fils, il s'inspire du Cid de Pierre Corneille. Il a également emprunté à un conte médiéval lombard l'histoire de la tentative de séduction de Teodata par Flavio. Le livret de Noris fut également mis en musique par Domenico Gabrielli en 1688 et par Alessandro Scarlatti en 1696.

Au disque, j'ai sélectionné la version de René Jacobs. En voici l'ouverture.



Voici l'air "Rompi i lacci" par le hautre-contre Derek Lee Ragin.





Giulio Cesare HWV 17 (1724)



Giulio Cesare est un des opéras les plus connus de Handel, et le plus joué sur les scènes modernes.

Handel le composa en 1723, mais il ne fut représenté que le 20 février 1724 au King's Theater de Haymarket. Ce fut immédiatement un succès. En effet, la partition de Handel est un festival d'arias plus belles les unes que les autres, notamment celles dévolues à Cléopâtre.

L'action se déroule autour d'Alexandrie en 48 av. J.-C. et décrit la course au pouvoir entre Cléopâtre et Ptolémée, la rivalité de ce dernier avec Achilla, le deuil de Cornélie (femme de Pompée) et le désir de vengeance de Sextus, son fils.

Jules César a poursuivi jusqu'en Égypte son ennemi Pompée, or Ptolémée, le roi des Égyptiens, croyant bien faire, tue son rival dont il offre la tête à César. Celui-ci, qui allait conclure la paix avec son adversaire, en est profondément choqué et jure au nom de la femme et du fils de Pompée de le venger. 

D'un autre côté, Ptolémée tente d'éloigner du trône sa sœur Cléopâtre, qui se rend incognito chercher de l'aide auprès de César, qu'elle séduit d'abord par intérêt mais dont elle finit par tomber amoureuse et dont le sentiment est bientôt réciproque.

L'opéra se termine par le triomphe de César et de Cléopâtre à Alexandrie, Achilla étant mort au combat et Ptolémée tué par Sextus.

Au disque, j'ai sélectionné la version de Marc Minkowski.

En live, voici l'ouverture dirigée par Emmanuelle Haïm à la tête de son ensemble le Concert d'Astrée.



J'ai sélectionné ensuite trois magnifiques arias de Cléopâtre dans diverses interprétations de grande qualité.

Voici l'air de Cléopâtre, au début de l'Acte II: "V'adoro Pupille" par Danielle de Niese.



Voici un autre air de Cléopâtre, toujours dans l'Acte II: "Se pieta di me non senti", par Sabine Devieilhe dirigée par Raphaël Pichon.



On termine avec un air de Cléopâtre de l'Acte III: "Da tempeste il legno infranto" par Amanda Forsythe, accompagnée par l'ensemble Apollo's Fire. Amanda Forsythe y est formidable.





Rodelinda HWV 19 (1725)



Rodelinda fut créé à Londres le 13 février 1725 pour la Royal Academy of Music. 

Le livret est de Nicola Francesco Haym, inspiré d'un livret antérieur d'Antonio Salvi lui-même adapté de la tragédie Pertharite de Pierre Corneille. 

L'action se situe au VIIe siècle en Lombardie et sa trame historique est celle du roi Perthari dont la source première est la Gesta Langobardorum (Histoire des Lombards) de l'historien Paul Diacre, déjà exploitée pour Flavio deux ans auparavant.

La version de référence est celle d'Alan Curtis. En voici l'ouverture.



Voici l'air "Io t'abbraccio" interprété par Jeanine de Bique et Tim Mead, le Concert d'Astrée est placé sous la direction d'Emmanuelle Haïm. On remarquera l'exceptionnelle prestation scénique des deux chanteurs.




Alessandro HWV 21 (1726)



Alessandro est un opera seria en trois actes. Le livret en italien est de Paolo Antonio Rolli, fondé sur le texte de La superbia d'Alessandro par Ortensio Mauro, il raconte l’expédition d'Alexandre le Grand en Inde, lors de laquelle il rencontre le roi indien Poro (Poros), qui sera lui-même l'objet d'un opéra ultérieur de Handel écrit en 1731.

Cet opéra fut représenté en 1726 au King's Theatre de Londres. Il s'agit de la première confrontation des deux cantatrices rivales Faustina Bordoni et Francesca Cuzzoni. Handel jouera de cette rivalité dans l'intrigue-même de l'opéra.

Voici l'ouverture interprétée par George Petrou à la tête de l'ensemble Armonia Atenea.



J'ai sélectionné l'air "Vano amore, lusinga, diletto" interprété par le contre-ténor Max Emanuel Cencic dans le rôle d'Alessandro. 





Tolomeo HWV 25 (1728)



Il s'agit du treizième et dernier opéra de Haendel composé pour la Royal Academy of Music. Il fut créé le 30 avril 1728 au King's Theatre à Londres.

L'action prend place à Chypre, aux alentours de 108 av. J.-C., à l'époque du pharaon Ptolémée IX Sôter II (Tolomeo), qui fut déposé par sa mère, régente d'Égypte, Cléopâtre III Évergète en faveur de son frère cadet Ptolémée X Alexandre Ier (Alessandro). Les thèmes de l'opéra sont la vengeance, la luxure, l'amour perdu, la fidélité, et, finalement, la réconciliation.

Voici l'ouverture par Alan Curtis à la tête de l'ensemble Il Complesso Barocco.



Voici l'air "Se un solo e quel core" interprété par le contre-ténor Jakub Jozef Orlinski (Tolomeo).



On termine avec l'air "Stille amare" interprété par Eva Zaïcik. Cet extrait est tiré de son album "Royal Handel".





Partenope HWV 27 (1730)



L'opéra, en trois actes, est composé sur un livret italien adapté par un auteur inconnu à partir d'un livret écrit à l'origine en 1699 par Silvio Stampiglia. Le livret de Stampiglia avait subi de nombreux remaniements, dont un de Caldara qu'Haendel avait peut-être rencontré à Venise vers 1710.

C'est le premier opéra comique de Haendel (ou, plutôt, non sérieux) depuis l'opéra Agrippina beaucoup plus ancien, rompant avec le style opera seria des œuvres plus traditionnelles pour lesquelles le compositeur était connu à Londres. Haendel avait proposé à l'origine ce livret à la compagnie d'opéra Royal Academy of Music en 1726. Mais l'opéra avait été refusé à cause de son côté frivole, de ses airs relativement longs et de ses nombreux récitatifs.

L'opéra a été présenté lors de la saison 1730 au King's Theatre alors que Haendel travaillait en partenariat avec le directeur John James Heidegger. La partition a été terminée par Haendel en à peine deux semaines avant la première.

Voici l'ouverture dirigée par Riccardo Minasi.




Ensuite, voici l'air "Furibondo spira il vento" par le contre-ténor Jakub Jozef Orlinski.





Orlando HWV 31 (1733)



L'opéra Orlando fut créé au King's Theatre de Londres le 27 janvier 1733. Le livret fut adapté par un auteur inconnu à partir du livret de Carlo Sigismondo Capece, lui-même inspiré de l'Orlando furioso de l'Arioste.

Cette œuvre est considérée par certains comme l'un des sommets de l'art lyrique du compositeur. Le thème de la magie et de l'enchantement y joue un rôle important et l'orchestration en est particulièrement soignée.

Voici l'ouverture par Christopher Hogwood dirigeant l'Academy of Ancient Music.



Voici l'air "Sorge infausta una procella", chanté par Zoroastre à l'acte III, interprété par le baryton-basse Philippe Sly.



Enfin, voici l'air "Ah! stigie larve", scène de folie d'Orlando, par Carlo Vistoli dirigé par William Christie.





Ariodante HWV 33 (1735)



Le livret, dont l'auteur est inconnu, est une adaptation de Ginevra, Principessa di Scozia d'Antonio Salvi, écrit pour un opéra de Giacomo Antonio Perti en 1708, lui-même inspiré des chants 5 et 6 de l’Orlando furioso de l'Arioste. 

Le rôle d'Ariodante était tenu par Giovanni Carestini, l'un des plus célèbres castrats de l'époque. Chaque acte comporte des occasions de danse originellement introduites à l'intention de la danseuse française Marie Sallé et de sa troupe.

Ariodante inaugura la première saison de Haendel à Covent Garden et lui assura le succès face à la concurrence de l'Opera of the Nobility favorisé par le prince de Galles ; quant à lui, Haendel avait l'appui tacite et financier du roi George II, de la reine et, de façon plus affirmée, de la princesse royale Anne. 

Il y eut onze représentations pendant cette saison. L'opéra fut repris en 1736 sous la direction du compositeur, sans les danses et après la suppression de quelques arias.

Il s'agit d'un des plus beaux opéras de Handel.

Voici l'ouverture dirigée par Marc Minkowski.



Voici l'air "Dopo notte, atra e funesta" (Ariodante) par Anne Sofie von Otter.



Enfin voici un des airs les plus connus de Handel: "Scherza infida" (Ariodante), magnifiquement interprété par la mezzo-soprano franco-italienne Lea Desandre, dont la diction italienne est impeccable. Les Arts Florissants sont dirigés par William Christie. On notera le rôle important du basson.





Alcina HWV 34 (1735)



Alcina est un opéra en trois actes, inspiré de l'Orlando furioso (1516) — chants VI, VII et début du chant VIII — poème épique de l'Arioste (1474-1533).

Terminé le 8 avril 1735, il fut créé à Londres le 16 avril 1735, pour la première saison du théâtre de Covent Garden. L'œuvre connut dix-huit représentations et clôtura la première saison, le 2 juillet. Haendel la reprit pour la nouvelle saison, après un an d'interruption, le 6 novembre 1736.

Voici un résumé de l'argument:

Deux voyageurs font naufrage sur l'île de la magicienne Alcina et de sa sœur Morgana après une tempête : il s'agit de Bradamante (déguisée en homme), accompagnée de Melisso. Bradamante veut retrouver son fiancé Ruggiero. Celui-ci, victime des sortilèges de la magicienne, a oublié Bradamante et aime Alcina.

D'autre part, Oronte, chef des armées de la magicienne, aime Morgana, mais celle-ci tombe amoureuse de "Ricciardo" (qui est en réalité Bradamante). Melisso, ancien tuteur de Ruggiero, intervient : Ruggiero et Bradamante se retrouvent. En les voyant ensemble, Morgana comprend sa méprise et supplie Oronte de lui pardonner.

Alors que Ruggiero et Bradamante s’apprêtent à livrer un dernier combat contre elle, Alcina place ses derniers espoirs dans l’urne magique qui abrite ses pouvoirs. Mais celle-ci est brisée par Ruggiero : Alcina et sa sœur Morgana sont définitivement vaincues.

Le palais magique d’Alcina s’effondre. Tous ses anciens amants qu’elle avait transformés en rochers, en ruisseaux, en arbres ou en animaux, reprennent forme humaine. Ruggiero et Bradamante s'échappent alors sans qu'Alcina puisse s'y opposer.

Au disque, j'ai sélectionné la version de William Christie, dont voici l'ouverture.



Voici l'air fameux de Morgana "Tornami a vagheggiar", subtilement interprété par Amanda Forsythe, accompagnée par l'ensemble Apollo's Fire.



Voici l'air d'Alcina "Ah, mio cor, schernito sei" par Sandrine Piau. Les Talens Lyriques sont dirigés par Christophe Rousset. Sandrine Piau est fabuleuse.



Sandrine Piau étant excellente dans le rôle d'Alcina, on persiste avec l'air "Credete al mio dolore".





Faramondo HWV 39 (1738)



Après avoir reçu commande de la part de l'impresario du King's Theatre de Haymarket à Londres de deux opéras, Haendel se met au travail sur Faramondo en novembre 1737. Il termine le 24 décembre. 

La première représentation eut lieu le 3 janvier 1738. La chanteuse française Élisabeth Duparc chantait Clotilde et le castrat Caffarelli tenait le rôle de Faramondo.

Faramondo rencontra un succès très limité auprès du public londonien et ne fut joué que huit fois.

Voici l'ouverture par Diego Fasolis à la tête de l'ensemble I Barocchisti.



Voici le duo "Caro, cara", interprété par Sophie Karthaüser (soprano) et Philippe Jaroussky (contre-ténor).





Serse HWV 40 (1738)



Le livret est une adaptation par un librettiste non identifié de celui écrit par Silvio Stampiglia pour un opéra de Giovanni Bononcini portant le même titre. Le texte de Stampiglia était lui-même tiré de celui de Nicolò Minato mis en musique par Francesco Cavalli en 1654.

Serse, un des derniers opéras de Handel, est considéré comme le plus "mozartien" et l'un des meilleurs qu'il ait composés. La passion s'y mêle à la farce et à la satire - en ce sens, il s'éloigne de l'opera seria typique mis au point par Apostolo Zeno et Métastase ; la folie de la nature humaine y est montrée mais jamais ridiculisée.

L'action se passe dans l'Empire perse en 480 av. J.-C. et se fonde quelque peu sur l'histoire de l'empereur Xerxès Ier. Il y a cependant peu de rapports réels entre l'Histoire et le livret ou sa musique. Le rôle-titre Xerxès était chanté par un soprano castrat ; c'est généralement aujourd'hui un rôle travesti, c'est-à-dire un rôle masculin chanté par une femme à la tessiture de soprano.

Le premier air de Serse, "Ombra mai fu", est un chant d'amour de Xerxès pour un arbre (Platane d'Orient) sur l'une des plus belles et célèbres mélodies de Haendel, souvent exécuté en arrangement pour orchestre. On le connaît sous le nom de "Largo de Haendel", bien qu'en fait la partition le désigne comme "larghetto".

Voici l'ouverture par William Christie à la tête des Arts Florissants.



Voici le célèbre air "Ombra mai fu" par Anne Sofie von Otter.



Et, comme c'est un des plus beaux airs de Handel, et que j'adore cette version, voici également celle de Renée Fleming.





Deidamia HWV 42 (1741)




Deidamia est le dernier opéra de Handel, dont le livret en italien fut rédigé par Paolo Antonio Rolli, d'après "Achille in Sciro" d'Ercole Bentivoglio, précédemment utilisé par Legrenzi en 1663, puis par Métastase, pour Antonio Caldara à Vienne en 1736.

La première représentation eut lieu le 10 janvier 1741 au Lincoln's Inn Fields Theatre, à Londres. L'opéra n'a été représenté que trois fois, du fait en grande partie de la lassitude du public pour l'opéra italien. 

C'est ainsi que Handel se concentra par la suite sur ses oratorios chantés en anglais, qui feront l'objet du quatrième et dernier article consacré à ce génie.

Voici l'ouverture de cet opéra interprété par Alan Curtis.



On termine cet article avec l'air "Nasconde l'usignol" interprété par Simone Kermes. A noter: je vous recommande également la version de Sophie Junker sur son album "La Francesina".





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