mardi 5 mai 2020

Pink Floyd - The Dark Side of the Moon


Pink Floyd

Pink Floyd - The Dark Side of the Moon


Le groupe Pink Floyd sort cet album en 1973. Les musiciens du groupe l’ont rôdé de nombreux mois en concert avant de le sortir. Ils se sont servi de techniques rares à l’époque telles que l’utilisation de synthétiseurs analogiques et un enregistrement sur 16 pistes. L’ingénieur du son était Alan Parsons et il fut un des premiers expérimentateurs de la quadriphonie.

Cet album est la troisième meilleure vente de tous les temps : entre 45 et 50 millions d’exemplaires ont été vendu.

La pochette a été réalisée par Storm Thorgerson, le fameux fondateur du studio d’art graphique Hipgnosis, qui a également réalisé des pochettes pour Peter Gabriel, Led Zeppelin ou Genesis.

La pochette représente un prisme qui sépare les couleurs, mais métaphoriquement, il sépare les thèmes de la condition humaine explorés par le groupe : le temps, l’argent, la vieillesse, la guerre, la folie et la mort.

Un des thèmes principaux de l’album est la folie, suite aux problèmes mentaux rencontrés par Syd Barrett, qui fut chanteur, guitariste et un des principaux compositeurs du groupe à sa création. « The Dark Side of the Moon » n’est pas le côté obscur de la lune au sens astronomique du terme, mais bien plutôt le côté obscur de l’homme lunatique qui le conduit à la folie.


Speak to me

Le premier morceau, « Speak to me », est un battement de coeur, suivi d’un bruit de réveil, puis des paroles, un rire sardonique un peu fou, des bruits de pièces qui tombent et un bruit mécanique répétitif et angoissant. En fait, plein de bruits qui vont intervenir dans les autres morceaux de l’album. Le tableau est dressé.


Breathe

Ensuite, « Breathe » démarre par un cri dément, suivi par un rythme lent des guitares. Relativement calme, le morceau dégage une certaine sérénité. Respirez, creusez des trous, travaillez encore et toujours jusqu’à la tombe. La sérénité n’est qu’apparente.


On the Run

« On the Run » fait appel aux bruits électroniques : une sorte de moniteur cardiaque se transforme peu à peu en machine industrielle, voire en bolide fonçant sur une autoroute futuriste qui rappelle le morceau « Autobahn » de Kraftwerk. Saturation des sons. Boucle qui se répète à l’infini. Rire dément déformé. Bruit d’avion et d’explosions.





Time

On passe à « Time » ... Le temps est marqué par cette symphonie de réveils qui sonnent tous à la fois, la dernière horloge évoque un clavecin. Les battements de coeur reviennent, ponctués par des interventions dans le grave des guitares et claviers. Le clavier joue également des notes cristallines qui évoquent un célesta. On entend des percussions avant l’arrivée du thème chanté. Cette chanson m’évoque les montres molles de Dali, en particulier la « Montre molle au moment de la première explosion ». 



Le temps passe, inexorable, jusqu’à la dernière heure, celle qui tue, celle qui fait tout exploser. Qu’y a-t-il après le temps ?




The Great Gig in the Sky

« The Great Gig in the Sky » : le grand concert dans le ciel. Le groupe a demandé à une chanteuse, Clare Torry, de réaliser une improvisation vocale en pensant à l’horreur, à la mort. Sur un accompagnement sobre du piano, la chanteuse déclame sa plainte, ponctuée par un homme qui parle et dit : "je n’ai pas peur de la mort, il faut bien partir un jour."




Money

« Money », l’argent : cette chanson critique notre monde consumériste : « Money, get away » (« Argent, va-t-en »). On entend le bruit des pièces qui tombent, cela fait penser à une sorte de casino infernal. Rythme obsédant et répétitif, suivi d’une intervention d’un saxophone interprété par Dick Parry. Vers le milieu du morceau apparaissent les interventions stridentes de la guitare de David Gilmour, puis le morceau devient réellement progressif avec le développement du thème. Peut-être la plus belle chanson rock de tous les temps !





Us and Them

« Us and Them » : une chanson sur l’absurdité de la guerre. Nous et eux, nous sommes après tout des gens ordinaires, on ne sais plus qui est qui ... Le premier rang est tombé, on ne connaît même pas la raison du conflit ...




Any colour you like

« Any colour you like » : morceau instrumental utilisant les ressources du synthétiseur VCS3 alimenté par une longue bande magnétique en boucle. Le solo est assuré par deux guitares.


Brain Damage

« Brain Damage » : dommage cérébral. Le fou est dans ma tête. Il y a quelqu’un dans ma tête mais ce n’est pas moi. Et si ta tête cède sous le poids des pressentiments sombres, je te reverrai sur le côté obscur de la lune.



Eclipse

« Eclipse » : Le soleil est éclipsé par la lune. Faut-il comprendre que toutes nos actions sont vaines ? Retour du battement de cœur ... la boucle est bouclée.



Suite et fin dans le prochain article consacré à Pink Floyd.



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