samedi 27 juillet 2019

Chausson (Ernest)

Ernest Chausson


Ernest Chausson


Ernest Chausson (né à Paris le 20 janvier 1855 et mort à Limay le 10 juin 1899) est un compositeur français de l’époque romantique. Son catalogue d'oeuvres reste relativement modeste, il comprend 39 numéros d’opus et 24 œuvres sans numéro d’opus. Parmi les plus connues, citons :
  • Poème pour violon et orchestre, op. 25
  • Son unique symphonie, en si bémol majeur, op. 20
  • Son unique opéra, Le Roi Arthus, op. 23, représenté pour la première fois le 30 novembre 1903 au Théâtre Royal de la Monnaie à Bruxelles.
  • Poème de l'amour et de la mer, pour voix et orchestre, op. 19
  • Le Concert en ré pour piano, violon et quatuor à cordes, op. 21.

Le Poème de l'amour et de la mer




En mars 2019 sort un disque qui me donne l’idée de consacrer un article à Ernest Chausson, il s’agit d’un nouveau coup de coeur : "Le Poème de l’amour et de la mer" interprété par Véronique Gens, accompagnée par l’Orchestre National de Lille dirigé par Alexandre Bloch. 

Cette oeuvre, pour voix et orchestre, est écrite sur des poèmes symbolistes de Maurice Bouchor un ami personnel de Chausson. Cette oeuvre trouve en la personne de Véronique Gens une interprète parfaite à la diction impeccable. La musique est délicate, romantique et en même temps laisse présager des liens avec l’impressionnisme de Debussy : par moments on pense un peu à « la Mer ». 

L’interlude entre les deux parties débute par un solo de basson soutenu en douceur par les violons et altos. Il s’agit d’un morceau romantique et sentimental qui procure du vague à l’âme et annonce la troisième partie « La mort de l’amour » dont le thème principal est "L'inexprimable horreur des amours trépassées". Véronique Gens exprime avec talent toute la mélancolie et la tristesse de l’oeuvre sur les paroles : "Le temps des Lilas et le temps des roses ne reviendra plus …", l’accompagnement du violoncelle et de l’orchestre est parfait.

Ce poème est couplé à l’oeuvre la plus célèbre de Chausson : la Symphonie Op. 20. Même si l’interprétation d’Alexandre Bloch séduit par les belles couleurs de l’orchestre, il manque un rien d’énergie que l’on retrouve dans la superbe version de Charles Munch à la tête du Boston Symphony Orchestra, une grande réussite pour un des fleurons de la musique romantique française.

En voici un extrait:










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