Cyril Scott
Cyril Meir Scott (né à Birkenhead le 27 septembre 1879 – mort le 31 décembre 1970 à Eastbourne) est un compositeur, poète, écrivain et philosophe anglais. Il naît dans une famille aisée de Liverpool. Son penchant artistique est vite accepté par sa famille, et il est envoyé, dès l’âge de 12 ans, à Francfort pour étudier la musique. Scott s’habillait avec des vêtements de style bohème et il peut être considéré comme un dandy.
Il composa dans un style estimé comme avancé au début de sa carrière, mais comme il rejeta les nouveaux langages radicaux de son époque il fut ensuite considéré comme un musicien du passé. Il était pourtant fort apprécié de Debussy, si avare en compliments, qui en fit l’éloge à un éditeur.
Il semble que la première guerre mondiale marqua le début de la désaffection du public à son égard. En effet, ayant fait ses études musicales en Allemagne, il fut discrédité. D’autre part, il publia plusieurs ouvrages sur l’occultisme et la médecine douce, qui contribuèrent encore plus à le déconsidérer.
Il semble que la première guerre mondiale marqua le début de la désaffection du public à son égard. En effet, ayant fait ses études musicales en Allemagne, il fut discrédité. D’autre part, il publia plusieurs ouvrages sur l’occultisme et la médecine douce, qui contribuèrent encore plus à le déconsidérer.
Sa musique est post-romantique, faisant appel à des traits impressionnistes, parfois à un certain exotisme, en tout cas faisant souvent preuve d’une grande transparence.
Le compositeur anglais Eugène Goossens alla même jusqu’à l’appeler "le père de la musique moderne britannique". Il fait en tout cas partie des compositeurs britanniques qui méritent une redécouverte.
J'ai constitué une playlist avec des pièces pour piano, de la musique symphonique et concertante et quelques pièces de musique de chambre.
Voici les liens vers la playlist.
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Deezer:
Cyril Scott est mieux représenté au niveau discographique de nos jours, c’est l’occasion de promouvoir certains albums qui méritent qu’on y jette une (ou deux) oreilles …
Symphonie No. 1
En 1899, Cyril Scott compose sa première symphonie. Elle est dans un style romantique et folklorique, elle est dédiée au poète allemand Stefan George.
Après une seule exécution, elle sera désavouée par son auteur. Il faudra attendre 2008 pour que cette symphonie soit enregistrée par Martyn Brabbins à la tête du BBC Philharmonic.
La symphonie est en quatre mouvements :
- I- Allegro Frivolo : Le thème est léger, sautillant, absolument charmant. Un grand rôle est laissé au basson.
- II- Andante con moto : Ce mouvement est lent et pastoral, les cordes sont en sourdine, le cor anglais chante de manière mélancolique sur un thème inspiré du folklore.
- III- Allegretto – Trio – Allegretto : La mélodie est primesautière et délicieuse. Deux pages manquant à la partition, celle-ci a été reconstituée par Leslie De’Ath qui a essayé de réutiliser au maximum la matière et l’orchestration existante de Scott.
- IV- Finale : Tema con variazioni – Molto Moderato – Fuga – Andante : Ce mouvement démarre par un thème de 19 mesures joué par 2 trombones ténors, suivi de 10 courtes variations. Le finale est couronné par une fugue au thème enjoué et classique. On sent ici la volonté du compositeur de montrer son savoir-faire. L’orchestration est légère.
Concerto pour piano No. 1
En 1900, Cyril Scott compose un premier concerto pour piano. Celui-ci sera désavoué par son auteur comme plusieurs œuvres de la même époque.
Le manuscrit de ce concerto a été conservé par Percy Grainger et complété par Martin Yates.
Ce concerto est en 3 mouvements :
- I- Adagio maestoso : Le thème est romantique, avec des lignes mélodiques chromatiques. La partie de piano est virtuose. Les couleurs de l’orchestre sont transparentes et luxuriantes, et font penser à du Scriabine ou du Roussel.
- II- Intermezzo : le mouvement commence par un thème au hautbois, repris par le piano. Il est aussi beau qu’un mouvement lent d’un concerto de Rachmaninov. On y entend une belle cadence virtuose.
- III- Finale – Vivace : Ce mouvement contient une variante du thème du 1er mouvement. On sent une tension très forte et beaucoup de romantisme qui fait penser à Tchaïkovsky. La mélodie de ce mouvement emporte l’auditeur.
La version interprétée par John Ogdon au piano, dirigée par Bernard Herrmann à la tête du London Philharmonic Orchestra a beaucoup de classe.
En voici le finale:
En voici le finale:
Concerto pour violoncelle Op. 19
Le concerto pour violoncelle Op. 19 en un mouvement. Il contient de longues phrases romantiques qui font penser à Siegfried Idyll de Wagner.
J'ai sélectionné la version interprétée par Raphael Wallfisch au violoncelle, accompagné par Martin Yates à la tête du BBC Concert Orchestra.
Sur cet album, on peut également entendre l’Ouverture Pelleas & Melisande Op.5. Elle fut composée par Scott avant l’opéra de Debussy et le poème symphonique de Schoenberg. Cette pièce est romantique, mélodieuse, fluide et un peu magique, tout à fait dans la lignée du texte de Maeterlinck.
Sur cet album, on peut également entendre l’Ouverture Pelleas & Melisande Op.5. Elle fut composée par Scott avant l’opéra de Debussy et le poème symphonique de Schoenberg. Cette pièce est romantique, mélodieuse, fluide et un peu magique, tout à fait dans la lignée du texte de Maeterlinck.
Voici le concerto pour violoncelle:
Voici l'ouverture de Pelleas et Melisande:
Lotus Land
A noter que Cyril Scott a composé de très belles pièces pour piano seul, tel le fameux morceau "Lotus Land", qui évoque Debussy et Satie.
Leslie De’Ath a enregistré une intégrale de la musique pour piano de Cyril Scott en plusieurs albums.
Voici le morceau "Lotus Land" interprété par Heather Bellene:
D’autres symphonies, des concertos et des pièces orchestrales sont maintenant disponibles, notamment dans le catalogue Chandos.
Voici le morceau "Lotus Land" interprété par Heather Bellene:
Early One Morning
D’autres symphonies, des concertos et des pièces orchestrales sont maintenant disponibles, notamment dans le catalogue Chandos.
On notera le très beau poème symphonique pour piano et orchestre "Early one morning", musique pastorale et paisible, interprété par John Ogdon accompagné par le London Philharmonic Orchestra dirigé par Bernard Herrmann.
Voici cette version:
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